Bonjour, un petit billet groupé pour bien commencer la semaine 🙂 Courage à celles et ceux qui travaillent, et bon temps aux autres !
• Les années douces – Hiromi Kawakami
Sensei no kaban, 2001. Traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu. Éditions Philippe Picquier, 2003 ; réédité en Picquier poche, 2005, 283 p.
★★★★★★★★☆☆
Mon avis :
C‘est une histoire toute douce, comme son titre. Tsukiko, la trentaine, retrouve par hasard au comptoir du bistrot où elle vient boire un verre après le travail, son ancien professeur de japonais au lycée, aujourd’hui en retraite.
Les années douces suit la vie qui souffle en papillonnant, au hasard des rencontres entre Tsukiko et « le maître », comme elle l’appelle. Au fil des jours, des mois, des saisons, ils partagent des verres de saké en mangeant tout un tas de petits plats, une cueillette de champignons en montagne, une fête des fleurs de cerisiers, des discussions, des souvenirs, des haïkus, beaucoup de silences, beaucoup de temps. On en saura très peu sur eux, hormis ces moments noués ensemble, qui peut-être sont en train de construire quelque chose.
L’écriture de Hiromi Kawakami est agréable, elle se déploie sobrement dans une délicate harmonie. L’histoire est dépaysante, très japonaise je pense – avec un côté intemporel. Elle est un peu comme une bulle – dans laquelle j’ai aimé passer du temps. Cette lecture m’a donné envie de lire plus de romans japonais.
« Le cri des mouettes au-dessus de la mer effleure mon oreille qui cherche à sombrer dans le sommeil. »
• La folle allure – Christian Bobin
Gallmard, 1995 ; réédité en poche chez Folio, 1997, 176 p.
★★★★★☆☆☆☆☆
Mon avis :
J’ai été appelée vers ce roman par une citation : « Une seule chose compte, petite, c’est la gaieté, ne laisse jamais personne te l’enlever ». Ces mots résonnant fort avec mon quotidien, j’ai lu La folle allure de Christian Bobin.
Arrivée à la moitié (il est court, 170 pages), je trouvais son rythme gambadant plutôt frais et agréable, mais j’ai commencé à claudiquer sévère – sans trop savoir au départ d’où venait ce gravillon dans ma lecture. Et puis à mesure, j’ai trouvé : une écriture trop lisse, surjouée, un manque de silences, de nuances, de profondeur.
De belles envolées certes, mais que j’ai souvent trouvées factices. La plume ne reprend jamais son souffle et c’est vraiment lassant : quand la narratrice se tait, l’écrivain, lui, parle beaucoup trop. Des personnages peu incarnés et une histoire qui manque de relief ; comme un cliché surexposé.
La folle allure a été une lecture fluide et rapide, mais dix jours plus tard il ne m’en restait hélas quasiment rien ; que quelques belles citations.
« Tu sais ce que c’est la mélancolie ? Tu as déjà vu une éclipse ? Eh bien c’est ça : la lune qui se glisse devant le coeur, et le coeur qui ne donne plus sa lumière. »



Je n’ai jamais lu Christian Bobin, ton avis ne va pas m’y inciter… « comme un cliché surexposé », c’est une jolie comparaison, ça !
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Merci ! 🙂
Je suis tombée un peu de haut je t’avoue, je pensais que j’allais aimer !
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Les années douces est une petite merveille ✨tu m’as donné envie de le relire🙏🏻
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Ah, ça me fait plaisir !
Tu as d’autres titres de l’autrice à me conseiller ? Ou d’autres romans japonais ? 🙂
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