Une nouvelle année, de nouvelles parutions : 476 nouveaux romans sont en train de commencer à prendre leurs aises sur les étals de nos libraires. Si vous voulez en avoir une idée in extenso, je vous conseille de faire un tour du côté de chez Jostein.
Après un tri serré – il y en a beaucoup qui me tentent, en fait – je jette mon dévolu sur les cinq livres suivants : deux irlandais (of course), un palestinien, un canadien et un australien :
Irlande • Jeunes Loups de Colin Barrett et Le Chant des Dunes de John Connolly
Canada • Consumés de David Cronenberg
Australie • La Route étroite vers le Nord lointain de Richard Flanagan
Palestine • Le Bleu entre le Ciel et la Mer de Susan Abulhawa
Mise à jour du 19 février 2016 : au fil des jours se sont ajoutés sept autres livres : un nouvel irlandais, deux anglais, deux français, un africain du sud et un japonais :
Irlande • Phalène fantôme de Michèle Forbes
France • Envoyée spéciale de Jean Echenoz et Et j’ai su que ce Trésor était pour moi de Jean-Marie Laclavetine
Grande-Bretagne • En attendant Doggo de Mark Mills et La Douleur porte un Costume de Plumes de Max Porter
Afrique du Sud • L’été arctique de Damon Galgut
Japon • Les Délices de Tokyo de Durian Sukegawa
Ce qui nous donne maintenant à peu près ceci :
Irlande
• Phalène fantôme de Michèle Forbes –> cf. ma chronique
Paru le 7 janvier aux éditions Quai Voltaire / La Table ronde.
« Belfast, 1969 : tension dans les rues, trouble dans les âmes. De loin, Katherine a tout d’une femme comblée. Trois petites filles, un bébé adorable, un mari valeureux, George, ingénieur et pompier volontaire. Seulement, Katherine a un passé… En 1949, chanteuse lyrique amateur, passionnée par son rôle de Carmen, elle fait la connaissance de Tom, jeune tailleur chargé de lui confectionner son costume de scène. Le coup de foudre est immédiat, mais elle est déjà fiancée à George et la double vie a un prix. »
• Jeunes Loups de Colin Barrett –> cf. ma chronique
Recueil de nouvelles, le 10 février aux éditions Payot Rivages.
L’écrivain sera au Marathon des Mots qui se tiendra du 6 au 9 avril 2016 à Toulouse (cette 10ème édition a pour thème la littérature Irlandaise) :
Colin Barrett est né en 1982 à Dublin. Il a grandi dans le Comté de Mayo, dans l’ouest de l’Irlande. En 2009, le Penguin Ireland Prize le distingue comme un jeune écrivain de talent. Il a publié des nouvelles dans le Stinging Fly magazine, les revues A public space et Five Dials et dans le New Yorker. Le recueil de nouvelles intitulé Young Skins, publié en Irlande en mars 2015, est son premier livre : il paraît en français, sous le titre Jeunes loups, le 10 février 2016 aux éditions Payot Rivages.
• Le chant des dunes de John Connolly
Roman policier, le 11 février 2016 aux Presses de la Cité, collection Sang d’encre.
« Charlie Parker s’installe dans la petite ville de Boreas pour y entamer sa convalescence. Diminué, meurtri, il occupe une maison vide face à la mer, et erre sur la plage en attendant de reprendre des forces. Il fait aussi la connaissance de sa voisine Ruth, dont le comportement inquiet face à un danger imminent lui donne envie de la protéger. »
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Angleterre
• En attendant Doggo de Mark Mills -> cf. ma chronique
Le 4 février 2016 aux éditions Belfond.
Présentation de l’éditeur : « De l’amour, de l’humour et du chien ! Comédie so british, roman feel-good bourré de tendresse, En attendant Doggo est un vrai coup de coeur. »
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• La Douleur porte un Costume de Plumes de Max Porter, paru le 14 janvier 2016 chez Seuil
« Une mère meurt. Elle laisse derrière elle deux petits garçons et leur père terrassés par le chagrin. Un soir, on frappe à la porte de leur appartement londonien. Surgit alors un étrange personnage : un corbeau, doué non seulement de parole mais d’une verve enfiévrée, d’un aplomb surprenant et d’un sens de l’humour ravageur. Qu’il soit chimère ou bien réel, cet oiseau de malheur s’est donné une mission auprès des trois âmes en péril. Il sera leur confident, baby-sitter, analyste, compagnon de jeu et d’écriture, l’ange gardien et le pitre de service — et il les accompagnera jusqu’à ce que la blessure de la perte, à défaut de se refermer, guérisse assez pour que la soif de vivre reprenne le dessus.
Bouleversante, hilarante, audacieuse et unique, cette fable moderne est un bijou littéraire qui nous rappelle ceci : ce sont les pouvoirs de l’imaginaire et la force des mots qui nous tiennent en vie. »
France
• Envoyée spéciale de jean Echenoz (en cours de lecture)
Paru début janvier 2016 aux éditions de Minuit.
Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s’occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l’empêcher d’accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n’est pas toujours très bien organisé.
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• Et j’ai su que ce Trésor était pour moi de Jean-Marie Laclavetine, paru le 1er janvier 2016 chez Gallimard, collection Blanche
«Je commence. Cesse de t’agiter sous ton drap blanc, Julia. L’hôpital, les tuyaux translucides qui te font une chevelure de déesse du futur, la musique des appareils, le clapotis des sandales sur le sol du couloir, les appels, les chariots, les murs pâles où danse la lumière, les reflets sur l’acier du lit, tout cela va s’évanouir. Chaque nuit je viendrai à ton chevet te raconter une histoire écrite pour toi dans la journée. Jusqu’à ce que tu reviennes. Attends-toi à des surprises.»
Pour réveiller Julia, Marc invente à partir de leur histoire d’amour un torrent de récits où se mêlent le suspense et l’émotion, la gravité et le rire, exaltant le pouvoir enchanteur de l’invention romanesque.
Afrique du Sud
• L’été arctique de Damon Galgut
Une biographie romancée de l’écrivain E. M. Forster, le 14 janvier 2016 aux éditions de l’olivier.
« L’Été arctique met en scène Forster dans son cheminement intime et littéraire. Au-delà de la biographie de l’un des plus grands écrivains britanniques, c’est un admirable roman sur la solitude et l’acceptation de soi. »
cf chronique de Cinéphile m’était conté
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David Cronenberg sort son premier roman en France, je ne résiste pas :
• Consumés de David Cronenberg, le 1er janvier 2016 chez Gallimard –> cf. ma chronique
Naomi Seberg et Nathan Math œuvrent avec succès dans le photojournalisme à sensation de l’ère des nouveaux médias. À la fois amants et concurrents professionnels, ils arpentent le globe séparément, ne se croisent que dans des hôtels d’aéroports ou n’ont de rapports que par Internet, et sont toujours à la recherche d’histoires spectaculaires – si possible sordides.
Celle de Célestine et Aristide Arosteguy, anciens professeurs de philosophie à la Sorbonne et couple libertin, a tout pour attirer Naomi. Célestine a en effet été retrouvée morte, mutilée, dans son appartement parisien. La police suspecte son mari, qui a disparu, de l’avoir assassinée et d’avoir mangé des parties de son corps. Avec l’aide d’Hervé Blomqvist, un étudiant singulier, elle se lance sur les traces d’Aristide, qui la mènent jusqu’à Tokyo.
De son côté, Nathan se trouve à Budapest pour photographier le travail d’un chirurgien controversé, Zoltán Molnár, qui a été recherché par Interpol pour trafic d’organes et pratique désormais des interventions illégales. En couchant avec l’une des patientes de Molnár, Nathan contracte l’étrange «maladie de Roiphe», que l’on croyait disparue. Il s’envole alors pour Toronto, bien décidé à rencontrer le médecin qui a identifié ce mystérieux syndrome…
Palestine
• Le bleu entre le ciel et la mer de Susan Abulhawa, le 25 janvier 2016 chez Denoël.
1947. La famille Baraka vit à Beit Daras, village paisible de Palestine entouré d’oliveraies. Nazmiyeh, la fille aînée, s’occupe de leur mère, une veuve sujette à d’étranges crises de démence, tandis que son frère Mamdouh s’occupe des abeilles du village. Mariam, leur jeune sœur aux magnifiques yeux vairons, passe ses journées à écrire en compagnie de son ami imaginaire. Lorsque les troupes israéliennes se regroupent aux abords du village, Beit Daras est mis à feu et à sang, et la famille doit prendre la route, au milieu de la fumée et des cendres, pour rejoindre Gaza et tenter de se reconstruire dans l’exil.
Seize ans plus tard, Nur, la petite-fille de Mamdouh, s’est installée aux États-Unis. Tombée amoureuse d’un médecin qui travaille en Palestine, elle décide de l’y suivre. Un voyage au cours duquel elle découvrira que les liens du sang résistent à toutes les séparations – même la mort.
Le Bleu entre le ciel et la mer est une histoire de femmes, de déracinement, de séparation et d’amour. Avec ce conte d’une beauté bouleversante, empreint d’humanité à l’état pur, Susan Abulhawa montre l’histoire de la Palestine sous un nouveau jour.
Australie
Inspiré par l’histoire de son père, le sixième roman de Richard Flanagan a été récompensé par le prestigieux Booker Prize en 2014 :
• La route étroite vers le Nord lointain de Richard Flanagan, le 6 janvier 2016 chez Actes Sud.
En 1941, Dorrigo Evans, jeune officier médecin, vient à peine de tomber amoureux lorsque la guerre s’embrase et le précipite, avec son bataillon, en Orient puis dans l’enfer d’un camp de travail japonais, où les captifs sont affectés à la construction d’une ligne de chemin de fer en pleine jungle, entre le Siam et la Birmanie.
Maltraités par les gardes, affamés, exténués, malades, les prisonniers se raccrochent à ce qu’ils peuvent pour survivre – la camaraderie, l’humour, les souvenirs du pays.
Au coeur de ces ténèbres, c’est l’espoir de retrouver Amy, l’épouse de son oncle avec laquelle il vivait sa bouleversante passion avant de partir au front, qui permet à Dorrigo de subsister.
Cinquante ans plus tard, sollicité pour écrire la préface d’un ouvrage commémoratif, le vieil homme devenu après guerre un héros national convoque les spectres du passé.
Ceux de tous ces innocents morts pour rien, dont il entend honorer le courage.
Ceux des bourreaux, pénétrés de leur “devoir”, guidés par leur empereur et par la spiritualité des haïkus.
Celui d’Amy enfin, amour absolu et indépassable, qui le hante toujours.
Les voix des victimes et des survivants se mêlent au chant funèbre de Dorrigo, se répondent et font écho. À travers elles, la “Voie ferrée de la Mort”, tragédie méconnue de la Seconde Guerre mondiale, renaît sous nos yeux, par-delà le bien et le mal, dans sa grandeur dérisoire et sa violence implacable.
Porté par une écriture d’une rare intensité poétique,La Route étroite vers le Nord lointain est un roman puissant sur l’absurdité de la condition humaine, une méditation ombreuse sur l’amour et la mort, un cri contre la précarité de la mémoire et l’inacceptable victoire de l’oubli.
Japon
• Les Délices de Tokyo de Durian Sukegawa –> cf. ma chronique
Je me laisserai bien tenter par la découverte de Richard Flanagan. Merci pour le lien
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« La route étroite vers le Nord lointain », ce livre m’attire vraiment, merci pour ce conseil lecture ! 🙂
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Je t’en prie, ça fait plaisir 🙂
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