Paru aux éditions Flammarion en mars 2015.
Ma chronique (initialement publiée le 21.03.2015 sur Babelio)
Sans nouveau roman de Fred Vargas à se mettre sous la dent depuis quatre ans, cela a été un grand plaisir de découvrir la sortie de Temps glaciaires. Et je ne suis certainement pas la seule à avoir jubilé en découvrant que le Commissaire Adamsberg et tous ceux de son équipe sont toujours autant eux-mêmes, décalés ; irrésistibles.
De la première à la dernière ligne de ce roman, je me suis régalée. Tout m’a plu. Le panache du style fluide de Vargas, que j’admire vraiment. Les lieux, du haras du Creux dans la vallée de Chevreuse à une île perdue dans les brumes de l’Islande, en passant par le Conseil Révolutionnaire et Robespierre. J’ai aimé le foisonnement de nouveaux personnages dont certains sont saisissants, vraiment des pépites de réussite. J’ai été happée par l’enquête mouvante durant laquelle les époques parfois se télescopent et les gens se mélangent, les indices nous promènent, nous sèment puis à nouveau nous entraînent. J’ai apprécié les rebondissements et les surprises, ainsi que le bon dosage de Fred Vargas dans la mise en scène de ses personnages.récurrents (Danglard, Retancourt, Veyrenc, Estalère, Froissy, la Boule entre autres : je les adore !) : elle nous fait plaisir, sans jamais lasser.
Ces cinq-cent pages sont magistrales, à dévorer sans aucune modération !
Extraits :
Tous étaient donc en chaussettes, ce qui donnait un aspect incongru à la situation et sapait de fait l’autorité des forces de l’ordre. Adamsberg avait préféré ôter chaussures et chaussettes – on est toujours plus élégant nu qu’à moitié dévêtu.
Céleste avait refait du café pour « essuyer les émotions », comme elle aurait parlé de faire les poussières.
« — Je vous prie de m’accompagner voir le commissaire Adamsberg, dit-il en la conduisant par les épaules, comme s’il craignait que les éléments inconnus qu’elle détenait ne s’éparpillent en route, tel un vase qui se brise en lâchant son contenu. »
— […] Il suffisait qu’elle se pointe à la porte d’une classe pour que le chahut cesse dans l’instant. Ses punitions étaient redoutées.
— Des punitions corporelles, par hasard ?
— Apparemment rien de tel.
— Quoi d’autre ? Recopier un devoir trois cent fois ?
— Non plus, dit Bourlin. la punition, c’était qu’elle cesse de les aimer. Parce qu’elle les aimait, les élèves. C’était cela, la menace : perdre son amour.
« Les pissenlits, pensa-t-il, ce sont les pauvres de la société florale, nul ne les respecte, on les foule aux pieds, ou on les donne à manger aux lapins. Tandis que personne ne songerait à marcher sur une rose. Encore moins à la donner aux lapins. »
J’ai lu un de ses livres en anglais, que j’avoue ne pas avoir beaucoup aime, mais celui-ci semble valoir la peine d’etre lu (peut-etre que le lire en francais serait preferable). Merci
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Oui essaye en français, peut-être la traduction n’est-elle pas terrible ?
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