This must be the place, 2016. Traduit de l’anglais (Irlande) par Sarah Tardy. Belfond, avril 2017.
Ma chronique :
Au cœur d’Assez de bleu dans le ciel, il y a un couple ; Daniel et Claudette, deux personnalités fortes et atypiques, et leur amour. Comment il naît, prend toute la place, puis vacille. Le roman commence par une première lézarde dans la forteresse, comme si soudain la vie gonflait ses joues pour éteindre la flamme. Certaines existences sont bâties sur des failles. La vie semble solide, jusqu’à ce qu’une simple voix entendue à la radio fasse frémir le roc, menaçant la citadelle entière d’engloutissement. Pourquoi, comment ?
L’amour, l’enfant, la famille, la perte, le deuil, la transmission, le sens de la vie, son rebours, ses bonds de cabri. Autant de thèmes que Maggie O’Farrell explore ici, en nous donnant à réfléchir. Elle excelle pour camper sans jugement des personnages tout en nuances et complexes, parfois peu sympathiques mais toujours crédibles et attachants. Analyse psychologique très fine, écriture élégante et sans ostentation, intrigue impeccablement maîtrisée, autant d’ingrédients qui font d’Assez de bleu dans le ciel une fresque à plusieurs voix brillamment construite.
Entre l’Ecosse, les Etats-Unis, l’Irlande et un peu la France et la Suède, voire la Bolivie, on parcourt les différents fils d’existence en tentant de dénouer l’écheveau. Remonter aux sources, parfois à d’autres générations, comprendre les non-dits, découvrir les secrets, se prendre en pleine pomme les occasions ratées. Il y a des passages tragiques dans ce roman, d’une grande beauté. Des relations touchantes. Ce roman est profondément une réussite. Merci aux éditions Belfond pour l’envoi, et à Babelio.
(ses autres romans chroniqués sur le blog sont L’étrange disparition d’Esme Lennox (mon préféré) et En cas de forte chaleur (très bien aussi !).
Et pour en savoir plus sur elle, c’est par là)
Je l’ai fini hier après-midi et j’ai beaucoup aimé cette lecture originale et différente de tous les autres livres de cette auteur que j’apprécie beaucoup. Elle arrive à nous surprendre dans son écriture.
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Oui, c’est vrai 🙂 Le chapitre formant un catalogue de vente aux enchères est tellement original !
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J’ai hâte de le lire ☺ merci 📖
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En plus ce qui est bien c’est qu’il fait presque 500 pages, du coup on a le temps d’un profiter 😀
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j’♥ les gros livres et tes conseils de lecture; j’essaie de parler d’un livre apprécié une fois par semaine, je dis bien j’essaie…. lol
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Je l’ai beaucoup aimé aussi, et j’ai prévu de poursuivre ma découverte de cette auteure avec « En cas de forte chaleur » justement 🙂
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Super ! Et bonne pioche 🙂 Esme Lennox est à lire absolument, aussi ^^ Il me reste La Distance entre nous à lire d’elle. J’ai moins aimé la Maîtresse de mon amant, sinon ils sont tous excellents, vraiment.
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J’ai déjà lu « L’Étrange disparition d’Esme Lennox » et j’ai adoré, le sujet m’a d’ailleurs plus touchée que celui de « Assez de bleu dans le ciel » 🙂
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je l’ai beaucoup aimé, moins qu’Esme Lennox : un beau voyage dans la Nature
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Même ressenti que toi.
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