Quelques Bds #6 : Les vieux fourneaux tomes 5 et 6 (Lupano & Cauuet) – #nouveaucontact (Duhamel)

Un petit billet groupé de Bds, cela faisait longtemps. J’ai lu les deux tomes des vieux fourneaux en décembre 2020 et le Duhamel la semaine dernière (pour ceux qui me suivent sur Babelio, ces avis y ont déjà été publiés, juste après lecture – je fais ça parfois, quand je n’ai pas à mon sens « matière » à un billet de blog, poster mon avis juste sur Babelio. Et vous, ça vous arrive aussi ?)

Bons pour l’asile (Les vieux fourneaux, t. 5) – Lupano & Cauuet

Scénario : Wilfrid Lupano ; Dessins : Paul Cauuet. Dargaud, novembre 2018 ; 56 p.
★★★★★★★★☆☆

Mon avis :

Encore un très bon cru des Vieux fourneaux qui allie rire, sujets de sociétés et émotion. Ce tome met en scène les trois compères sexagénaires. Antoine et Émile débarquent à Paris avec la petite Juliette, bien décidés à assister à un match de rugby France-Australie. Mais tout se complique lorsque Sophie tente de rabibocher Antoine avec son fils (son grand-père à elle, donc). De son côté, Pierrot a atterri au poste avec son gang de vieux anars Ni Yeux ni Maître, après une action d’éclat devant une banque. Dans Bons pour l’asile on parle de rugby, de relations entre générations et de la condition des migrants. Des sujets sensibles et d’actualité, traités au prisme de l’humour, mais mine de rien, les messages sont passés. De bons dialogues, et le dessin de Cauuet est toujours aussi impeccable.

L’oreille bouchée (Les vieux fourneaux, t. 6) – Lupano & Cauuet

Scénario : Wilfrid Lupano ; Dessins : Paul Cauuet. Dargaud, novembre 2020 ; 56 p.
★★★★★★☆☆☆☆

Mon avis :

L’oreille bouchée (excellent clin d’oeil à L’oreille cassée de Tintin) est un tome dépaysant où l’on découvre nos trois compères embarqués en Guyane. Antoine profite du voyage, Pierrot n’en peut plus – « Je suis jamais malade à Paris ! Je suis fait pour résister DANS MON BIOTOPE ! L’air pollué aux microparticules, les fruits et légumes exposés toute la journée aux gaz d’échappement sur les trottoirs, l’incubation microbienne du métro, les bols de cacahuètes sur le comptoir chez Claude, tout ça, ça ne me fait rien. Mais ICI, je suis en danger ! Ici, la nature est trop naturelle ! » – et Émile prépare une surprise. Dans ce tome, Lupano & Cauuet dénoncent les conséquences catastrophiques de l’extraction de l’or, ici dans la forêt amazonienne – et c’est bien de rappeler qu’une « bague en or nécessite la production d’environ 20 tonnes de déchets toxiques dans la forêt. », cyanure, chaux, aluminium et manganèse, en plus de tonnes d’explosifs et de fuel.

Mais je me demande quand même si ce volume n’est pas celui de trop. Ce tome manque de finesse et les personnages ne sont plus attachants comme avant – Pierrot en fait trop, Antoine est transparent et je n’ai pas reconnu Émile. Et surtout, les ressorts de l’intrigue sont vraiment, mais alors vraiment beaucoup trop tirés par les cheveux. Un tome dispensable, donc, mais qui n’enlève rien au génie de cette série, ni au talent de ses auteurs !

« Cet or il fallait bien l’arracher à la terre et pour ça, faire crever les esclaves hier et défoncer la nature aujourd’hui. Il n’y a pas d’or propre. Ca n’a jamais existé, ça n’existera jamais. »

–> Mes autres billets sur les vieux fourneaux (Tomes 1 à 3 / le tome 4) et Le loup en slip

#nouveaucontact – Duhamel

Textes et Dessins : Bruno Duhamel. Bamboo éditions, août 2019 ; 64 p
★★★★★★☆☆☆☆

Mon avis :

j’ai eu un gros coup de coeur pour Jamais, un autre album de Duhamel (ma chronique est par ici), et vu le visuel de couverture de celui-ci (l’Écosse ! Une créature !) et la quatrième, je l’ai emprunté avec joie à la médiathèque, et l’ai lu direct en rentrant.

La quatrième : « Doug vit seul dans les Highlands. Il chasse la solitude grâce à son appareil photo, et partage ses images sur Twister. Enfin, « partageait »… Car la vie à Castle Loch n’a pas grand-chose de spectaculaire, et le public s’est vite lassé du quotidien de Doug. Et Doug a fini par douter. De lui, et de ses photos. Et par ne plus rien partager. Mais lorsqu’il photographie une horrible créature translucide, Doug n’a qu’un seul réflexe : retourner sur Twister, et en mettre plein la vue. Il ignore qu’il est sur le point de déclencher une expérience inédite. »

Je suis hélas restée sur ma faim, cet album m’a déçue. Il manque d’âme (comparé à Jamais) et j’ai trouvé sa construction artificielle : Duhamel essaye de démontrer quelque chose que l’on sait tous déjà : l’aliénation des réseaux sociaux, etc. #nouveaucontact m’a fait un peu l’impression d’un épisode de Black Mirror qui enfoncerait des portes ouvertes et manquerait de souffle.

Mais ma déception ne doit pas pour autant prendre toute la place dans ces lignes : cette bande dessinée reste sympa et se lit très bien. J’aime vraiment beaucoup le dessin de Duhamel, et quelques passages font bien sourire !

— Mes autres billets groupés de Bds sont par là et tous les billets Bds et Romans graphiques sont regroupés dans la catégorie éponyme, qui se trouve ici

  2 comments for “Quelques Bds #6 : Les vieux fourneaux tomes 5 et 6 (Lupano & Cauuet) – #nouveaucontact (Duhamel)

  1. 9 février 2021 à 21 h 14 min

    J’ai adoré les Vieux fourneaux. Je viens d’acheter le tome 6, pas eu le temps de le lire, on me l’a déjà emprunté ! Vivement qu’il me revienne.

    Aimé par 1 personne

    • 10 février 2021 à 18 h 16 min

      Moi aussi j’adore cette série ! Le sixième je trouve ça s’essouffle un peu, mais quel plaisir de retrouver nos trois lascars 😊

      Aimé par 1 personne

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