Wild – Cheryl Strayed

Je lis peu depuis longtemps, mais néanmoins ma pile à chroniquer devient conséquente. Dernier coup de coeur en date, et futur prochain billet sur le blog : Les marins ne savent pas nager de la québécoise Dominique Scali (paru en août dernier aux Éditions La Peuplade).

En attendant, je poste de temps en temps quelques retours de lectures succincts sur Babelio… que je regrouperai certainement par ici bientôt dans un ou deux billets groupés.

Mais pour Wild de Cheryl Strayed, je voulais un billet dédié, car ce texte est important dans mon cheminement actuel. La marche, c’est la vie.

Wild : From Lost to Found on the Pacific Crest Trail, 2012. Traduit de l’Anglais (États-Unis) par Anne Guitton. Éditions 10-18, 2014 ; 504 p.

Mon avis :

Cheryl Strayed a accompagné tous mes congés cet été. Wild est un récit autobiographique vraiment formidable.

1995. Depuis la mort de sa mère quatre ans auparavant, emportée en quarante-neuf jours par un cancer du poumon foudroyant à seulement 45 ans, la vie de Cheryl est partie en vrilles sur tous les plans. Elle décide de se lancer dans le Pacific Crest Trail (PCT), un circuit de grande randonnée qui relie le Mexique au Canada en passant par les crêtes : la Sierra Nevada et la chaîne des Cascades. Elle espère que cette rando de l’extrême lui permettra d’aller mieux, de trouver ce qui cloche, avoir le déclic, guérir ; ne plus souffrir.

Cheryl Strayed va traverser la Californie du Sud, du Nord, puis l’Oregon. Pas vraiment préparée, voire même pas du tout, elle va parcourir plus de mille huit-cent kilomètres, seule avec un sac énorme – qu’elle baptise Monster – sur le dos. Dans la Sierra Nevada, un jour elle meurt de soif et de chaud, et quasi le lendemain c’est de froid. Tout cela au milieu de paysages sublimes. Cheryl Strayed raconte la faim, la soif, la peur, l’émerveillement, les kilomètres, l’ennui, les gens, ses pieds martyrisés (et sa peau, qui devient « à mi-chemin entre l’écorce et la peau de poulet », haha, la pauvre), l’épuisement, le pays, sa vie. Marcher, marcher, et se trouver.

Wild est un récit prenant, touchant, vraiment intéressant. Un coup de coeur.

NB 1 : En parallèle, tout l’été sur Instagram, j’ai suivi les stories partagées par @thru_rider sur le PCT qu’elle était en train de vivre avec ses chevaux – le chemin est aussi ouvert aux cavaliers. Allez voir son compte, elle a épinglé son épopée en stories permanentes. C’est quasiment un roman en images, et en plus on a les panoramas !!! C’est juste fou comme c’est absolument magnifique.

NB 2 : J’avais lu l’an dernier le roman graphique de l’irlandais Luke Healy, Americana (ma chronique est [par ici]). C’est là que j’ai découvert le Pacific Crest Trail, et c’est d’ailleurs lui qui m’a donné envie de lire Wild.

  5 comments for “Wild – Cheryl Strayed

  1. 19 octobre 2022 à 22 h 46 min

    Je n’ai pas lu «Wild» mais j’ai vu son adaptation cinématographique. Je crois que je lirai ce bouquin car ce que vous écrivez, «la marche, c’est la vie», me touche car j’apprécie aussi cette activité. Elle est essentielle à mon équilibre.

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  2. Patrice
    3 novembre 2022 à 21 h 07 min

    Je l’avais chroniqué il y a plusieurs années (https://etsionbouquinait.com/2020/04/16/cheryl-strayed-wild/) ; sans être un chef d’oeuvre, j’en avais apprécié la lecture. Je comprends ce que tu veux dire par la marche, c’est la vie, et ce genre de lecture peut faire écho à un cheminement personnel.

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