Nouvelles découvertes irlandaises #39 : janvier à mars 2022

Cela fait une éternité que je n’ai pas publié de billet de nouvelles découvertes irlandaises, et maintenant je ne sais même plus par quel bout les prendre, tant il y en a ! J’avais envisagé un temps de vous faire un billet seulement pour les poches, mais c’est aussi une avalanche de publications de ce côté-là !

Je vais finalement commencer aujourd’hui par les nouveautés de janvier à mars, grand format et poches compris. Je vous en avais déjà présenté quelques-unes [par ici] dans mon billet de rentrée littéraire d’hiver (scandale, je n’ai rien publié pour la rentrée d’automne cette année, c’est la première fois en sept ans d’existence du blog… Toujours se réinventer, c’est l’idée ! Hahaha).

Janvier 2022

Les monstres de Rookhaven, tome 1 – Padraig Kenny (Éditions Lumen, le 20 janvier 2022) – Roman jeunesse, à partir de 13 ans

Février 2022

En grand format

La jeune femme et l’ogre – John Connolly (Les Presses de la Cité, le 3 février 2022) – Roman policier (Série Charlie Parker, tome 17)
L’étrange mystère du lac perdu – Paddy Donnelly (éditions Kimane, le 18 février 2022) – Album jeunesse, à partir de 3 ansma chronique

En poche

L’arbre du mal – Tana French (Le livre de poche, le 16 février 2022) – Roman policier

Mars 2022

En grand format

Personne ne nous verra – Conor O’Callaghan (Sabine Wespieser, le 3 mars 2022)
Tout ce qui brûle – Lisa Harding (Joelle Losfeld, le 10 mars 2022)
Le syndrome du canal carpien – John Boyne (JC Lattès, le 30 mars 2022)

En poche

Rien de sérieux – Naoise Dolan (10-18, le 3 mars 2022) → ma chronique

Les monstres de Rookhaven, tome 1 de Padraig Kenny (Illustré par Edward Bettison et traduit par Julie Lafon)

“Les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit…
Mirabelle habite un mystérieux manoir en pleine forêt avec une famille un peu particulière. Il y a par exemple son oncle Bertram, capable de se transformer en féroce grizzly, ou sa tante Eliza, dont le corps entier est composé de centaines d’araignées… Autrefois chassés par les hommes (qu’ils avaient, il faut dire, une fâcheuse tendance à dévorer), ces monstres ont conclu un Pacte avec le village le plus proche : en échange d’un approvisionnement régulier en vivres, ils ont juré d’épargner leurs voisins.
Jusqu’au jour où deux orphelins, Jem et Tom, réussissent à franchir la barrière magique qui isole le manoir du reste du pays. Or si cet Enchantement permet à Mirabelle et à sa famille de rester cachés aux yeux de tous, c’est qu’une créature bien pire qu’eux encore les menace. Tandis que la jeune fille se lie d’amitié avec les deux enfants et s’ouvre peu à peu au monde extérieur, le danger se rapproche inexorablement…
Une histoire aussi émouvante que glaçante, illustrée par de magnifiques dessins signés Edward Bettison, où Pádraig Kenny, en grand amoureux des monstres, explore la question de la tolérance à travers les yeux de personnages que vous n’êtes pas près d’oublier… »

→ Bientôt un retour sur le blog pour ce roman (une lecture commune est prévue en fin de mois avec @tiphanieastre). J’ai très hâte de le lire !

L’auteur : Pádraig Kenny est un écrivain irlandais originaire de Newbridge dans le comté de Kildare.
Diplômé de la Maynooth University où il a obtenu une maîtrise en écriture anglo-irlandaise, l’auteur a commencé sa carrière en écrivant des drames radiophoniques. En qualité de journaliste spécialisé dans les arts, il a collaboré à l’Irish Times, au Sunday Tribune, au Sunday Independent, à l’Irish Examiner et à plusieurs autres publications. [Source : Ricochet]

Je vous parlais [par ici] de son premier roman, Tin, à sa parution en français en 2019 sous le titre Les orphelins de l’hélice.

La jeune femme et l’ogre de John Connolly (Traduit par Laurent Philibert-Caillat)

« Le corps d’une femme est retrouvé enterré dans les bois du Maine ; l’autopsie révèle qu’elle est morte en mettant un enfant au monde. A-t-il survécu et, dans ce cas, où se trouve-t-il ?
Charlie Parker est chargé par l’avocat Moxie Castin d’élucider ce mystère. Mais il n’est pas le seul à s’intéresser à l’affaire. Deux sinistres Anglais, aussi cruels qu’impitoyables, s’efforcent eux aussi de remonter la piste de la défunte, laissant dans leur sillage quantité de cadavres. Et si leur cible n’était pas l’enfant, mais un livre de contes doté d’un pouvoir diabolique volé par sa mère ?
Voici Parker engagé dans une course contre la montre dont l’enjeu n’est pas des moindres : il s’agit de sauver le monde des flammes… »

→ J’ai eu des débuts difficiles avec John Connolly (mes retours [ici] sur Prière d’achever et Le livre des choses perdues), mais la lecture du tome précédent des enquêtes de Charlie Parker, Le pacte de l’étrange, m’a bien plu ! (Ma chronique est [par là]).
J’ai prévu de lire celui-ci à sa sortie en poche (prévue en février 2023 chez Pocket).

L’étrange mystère du lac perdu de Paddy Donnelly

« Quelque chose de bizarre se passe au lac Loughareema.
La plupart du temps, c’est un lac tout à fait ordinaire.
Mais certains jours… il devient complètement vide ! Pouf !
Ella résoudra-t-elle le mystère du lac perdu ? »

→ Cet album a été un coup de coeur ! Une lecture qui m’a ravie et des illustrations toutes plus belles les unes que les autres. Les paysages typiques de l’Irlande, la lumière, la fraîcheur, la fantaisie, j’ai été impressionnée par le talent de cet auteur nord-irlandais.

Je vous renvoie à mon avis sur le blog :

L’arbre du mal de Tana French (Traduit par Estelle Roudet)

Je vous ai parlé de sa sortie en grand format l’an dernier, [ici].

« La vie a toujours souri à Toby Hennessy jusqu’au soir où tout bascule. Victime d’une violente agression dans les rues de Dublin, il en ressort traumatisé et souffrant d’amnésie. Il part alors se reconstruire à la Maison au Lierre, une superbe villa familiale blottie dans un écrin de verdure.
Cependant, à peine est-il arrivé qu’un mystérieux crâne est trouvé sur la propriété, dans le tronc de son orme favori. Des inspecteurs sont envoyés sur place, mais Toby ne résiste pas à l’envie de mener l’enquête. Alors que les suspects s’accumulent, un secret de famille se dessine, mais sa mémoire altérée l’empêche d’en saisir pleinement les contours. »

→ Je lis souvent de bons retours sur cette autrice, mais de mon côté je n’ai pas du tout accroché au seul roman que j’ai lu d’elle, Comme deux gouttes d’eau : ma chronique [ici]

L’autrice : Née aux États-Unis en 1973, Tana French a grandi en Irlande, en Italie, aux États-Unis et à Malawi. Elle vit à Dublin depuis 1990. Actrice (Purple Heart Theatre Company), elle a fait une entrée remarquable sur la scène littéraire en 2007 en raflant tous les prix de la littérature policière (Edgar, Anthony, Macavity, Barry), pour son premier roman, In the Woods / La Mort dans les bois. Entièrement traduite en français. [Source : éditeur / wiki / le site de l’autrice]

Personne ne nous verra de Conor O’Callaghan (Traduit par Mona de Pracontal)

« En rupture de ban après une histoire d’amour malheureuse, le narrateur, Paddy, a accepté de convoyer un poids lourd vers le Sud de la France. Dans la cale du ferry, au moment où, à Calais, s’abat la porte de déchargement, l’homme, supposé voyager seul, échange des bribes de conversation avec une silhouette dissimulée derrière le rideau tiré de la cabine : la vingtaine, l’aspect rebelle et négligé, la passagère clandestine n’est autre que sa fille.
Pendant la semaine que doit durer leur équipée, ils reprennent un dialogue interrompu, convoquant dans une langue bien à eux leurs souvenirs : l’enfance heureuse de Kitty aux États-Unis, quand ses parents vivaient encore ensemble, leurs vacances en Irlande, ses visites à son père reparti seul en Angleterre… Mais tous deux évitent soigneusement d’aborder « la chose, sa chose, dont nous ne parlons jamais », épisode douloureux survenu dans la vie de la jeune fille.
[…]
Poétique, syncopée, d’une grande modernité, l’écriture de Conor O’Callaghan nous entraîne dans l’envoûtant sillage d’un chagrin qui ne dit pas son nom.”

→ Son premier roman Rien d’autre sur terre devrait je l’espère bientôt sortir de ma pile à lire. Je l’évoquais [ici] à sa parution en 2018.

L’auteur : Né en 1968 à Newry, en Irlande du Nord, Conor O’Callaghan a grandi à Dundalk, une petite ville proche de la frontière. Il a enseigné la création littéraire, la poésie moderne et la littérature anglo-irlandaise dans plusieurs universités d’Irlande du Nord et d’Angleterre. Poète, il a publié depuis 1993 cinq recueils en Irlande et aux États-Unis, pour lesquels il a reçu de nombreux prix. Sabine Wespieser éditeur publie ses romans, d’abord son premier, Rien d’autre sur terre, en 2018, puis Personne ne nous verra, en mars 2022. [Source : éditeur]

Tout ce qui brûle de Lisa Harding (Traduit par Christel Gaillard-Paris)

« Sonya est une jeune mère célibataire, ancienne comédienne en mal de paillettes, au besoin irrépressible d’amour et de reconnaissance. Elle aime plus que tout son fils de quatre ans, Tommy, et avec leur chien Herbie ils forment un trio indéfectible. Dans la banlieue dublinoise, la famille vit en vase clos, au rythme des excès de Sonya : excès de vitesse, excès d’amour, excès d’alcool. Car Sonya boit, parfois au point de mettre la vie de son fils en danger.
Un jour, son père fait un retour décisif dans sa vie, et l’emmène dans un couvent réaménagé en centre de désintoxication pendant que Tommy est placé par l’assistance sociale. Seule, Sonya va devoir affronter les angoisses et la paranoïa qui ressurgissent, raccrochée à cette volonté de reformer sa famille, pour, enfin, apprendre à composer une vie normale avec Tommy.
Lisa Harding livre un roman au réalisme sans fard, tenant le juste équilibre entre humour et émotion. Porté par l’urgence de son personnage, Tout ce qui brûle fait avant tout le portrait d’une relation fusionnelle qui unit une mère à son fils. »

→ C’est une autrice qu’il me reste encore à découvrir. Je vous parlais [ici] de son premier roman, Abattage, à sa parution en 2019.

L’autrice : Lisa Harding est actrice, dramaturge et auteure. Elle a joué Connie dans Fair City de la RTÉ et s’est produite entre autre à l’Abbey Theatre et The Gate Theatre. Elle est diplômée en écriture créative du Trinity College de Dublin (2014). Nombre de ses nouvelles ont été publiées, et de pièces de théâtre jouées. Abattage (Harvesting en VO) est son premier roman. a reçu le Kate O’Brien Award. Elle-même est engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle vit à Dublin. [Sources : éditeur / Twitter]

Le syndrome du canal carpien de John Boyne (Traduit par Sophie Aslanides)

« Quelle invention merveilleuse que le téléphone portable :188 grammes de métal, de verre et de plastique enveloppés dans un écrin brillant aux lignes pures, à la fois porte ouverte sur d’autres mondes et arme perfide entre les mains des imprudents.
Les Cleverley sont britanniques, célèbres et riches. Ils n’ont aucune conscience de la fragilité de leurs privilèges, alors qu’ils ne sont qu’à un tweet du désastre. George, le père, est un animateur de télévision, – un trésor national (selon sa propre expression) –, sa femme Beverley, une romancière reconnue (pas autant qu’elle ne le souhaiterait), et les enfants, Nelson, Elizabeth et Achille, frôlent tous d’inéluctables catastrophes.
Ensemble, ils découvrent les affres de la vie moderne, où les réputations sont détruites en un clin d’œil, et ils apprennent combien le monde se révèle impitoyable lorsque l’on s’écarte du chemin tout tracé. 
Avec l’humour unique qui le caractérise, John Boyne dresse un portrait irrésistible de notre époque et de ses travers. »

→ John Boyne est décidément un auteur extrêmement prolifique. Je vous ai parlé de ses dernières publications, Il n’est pire aveugle en 2021, [ici] et L’audacieux Monsieur Swift en 2020, [là]. Ils sont tous les deux sortis en poche chez Le Livre de poche.

L’auteur sur le blog : Le garçon en pyjama rayé / Les fureurs invisibles du coeur / Fiche auteur jeunesse (elle date de 2017, une époque où il avait bien plus en proportion de romans jeunesse traduits que ceux pour adultes !)

Rien de sérieux de Naoise Dolan (Traduit par Nathalie Peronny)

« Ava. 22 ans, mal dans sa peau, récemment installée à Hong Kong. Enseigne la grammaire anglaise à de riches écoliers pour un salaire de misère, a un fort accent irlandais et déteste ses colocataires.
Julian. Banquier. Anglais. Cynique. Aime plutôt bien Ava, la couvre de cadeaux et lui propose très vite de s’installer dans la chambre d’amis de son luxueux appartement de fonction.
Edith. Ambitieuse et brillante. Avocate. Rencontre Ava alors que Julian est à l’étranger. Et c’est là que tout devient excitant… »

→ Je l‘ai lu à sa sortie en grand format l’année dernière : lire ma chronique [par ici]

En gros, ce dont je me souviens un an plus tard : un roman dans la veine de ceux de Sally Rooney. De l’humour et bien écrit, mais je m’étais ennuyée.

Et voilà, c’est terminé pour cette fois ! A venir d’ici deux semaines, un nouveau billet avec les découvertes irlandaises d’avril à juin 2022 🙂

  3 comments for “Nouvelles découvertes irlandaises #39 : janvier à mars 2022

  1. 6 novembre 2022 à 8 h 17 min

    Mieux vaut tard que jamais. 😉
    J’ai encore plus de retard puisque le seul irlandais de ma PAL c’est Les lanceurs de feu de Jan Carson sorti en septembre 2021 !

    Aimé par 1 personne

    • 6 novembre 2022 à 10 h 43 min

      Merci Catherine 🙂 Oh, tu me rassures ! Les lanceurs de feu est aussi (encore) dans ma pal. Cette année, j’essaye de ne pas acheter trop de nouveautés – pour lire ceux que j’ai déjà… Hum, évidemment, ça ne marche jamais vraiment comme on le voudrait, ce type de résolutions ! 😂

      J’aime

  2. 6 novembre 2022 à 23 h 40 min

    Merci Hélène pour ces nouvelles découvertes irlandaises. Je vais découvrir petit à petit ces livres.
    Je te souhaite une belle semaine, bises

    J’aime

Répondre à kathel Annuler la réponse.