The Supernaturalist, 2004. Traduit par Julien Ramel. Gallimard jeunesse, 2004.
Ma chronique :
Le Supernaturaliste est un roman de science-fiction jeunesse très sympa, écrit par l’auteur irlandais Eoin Colfer (le prénom se prononce Own, pour l’anecdote ; merci Maeve !), créateur du célèbre (et génial) Artemis Fowl.
Le troisième millénaire n’est pas rose, sous la plume d’Eoin Colfer, loin de là. A Satellite City, une ville entièrement autonome, gérée de l’espace par un satellite de la multinationale Myishi, il se passe même des choses scabreuses. Prenons Cosmo Hill, par exemple. Orphelin, il est considéré comme un « non-sponsorisé » (entendre par là qu’aucun adulte ne le prend en charge financièrement) et enfermé dans un orphelinat épouvantable où lui et ses condisciples servent de cobayes pour des expériences scientifiques rémunérées. Et lorsqu’enfin un jour l’évasion lui tend les bras, c’est pour découvrir que dehors, la réalité semble encore plus atroce qu’à l’institut Clarissa-Fraysse. Des créatures invisibles pompeuses de vie, une bande de jeunes qui les chassent et se nomment entre eux « les supernaturalistes », Cosmo a du pain sur la planche pour rester en vie…
Des personnages attachants, peut-être un peu trop simples, mais ce léger écueil est largement compensé par le monde original et travaillé qui se tient parfaitement, l’action et les rebondissements. Une plume agréable, de l’humour et une lecture très fluide, ce roman plaira beaucoup aux jeunes lecteurs amateurs de S-F et d’action.
Extraits :
« Mais Zep ne pouvait pas s’arrêter. Les mots giclaient de sa bouche comme autant d’abeilles excitées sortant d’une ruche.
— On dit que vous n’aimez pas la paperasse parce que, parfois, on y trouve des mots de plus de trois lettres. »
« Cet endroit me donne la chair de poule. Vous savez qu’ils n’ont même pas la télé par satellite, ici. Certaines maisons n’ont que dix ou quinze chaines pirates. Qu’est-ce qu’ils font toute la journée ? »
« A Satellite City, la pluie était si drue qu’elle aurait pu arracher l’oeil de l’inconscient qui aurait eu l’idée saugrenue de regarder le ciel pendant une averse. Les molécules d’eau réagissaient à certaines vapeurs toxiques et s’agrégeaient beaucoup plus facilement qu’elles n’auraient dû. Elles fonçaient ensuite vers le sol comme des missiles. Les traditionnels parapluies n’étaient plus d’aucune utilité. Les nouveaux modèles, de plus en plus populaires à Big Pig, étaient en plastique rigide. »
Toujours pas lu cet auteur. 😯
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Je ne connaissais pas du tout, et tu sembles emballée… Une belle sortie de PAL donc !! 😉
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NB : j’oubliais : Eoin se prononce Own ☺
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Ah génial, merci pour la précision ^^
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