Douze auteurs jeunesse irlandais #3 : John Boyne

L’an dernier, je vous ai proposé des billets sur des auteurs irlandais lus il y a longtemps : mes Mémoires de Porcelaine. Cette année, c’est à un petit tour d’horizon de la littérature jeunesse irlandaise traduite en français que je vous convie, pour vous présenter douze auteurs, qui écrivent ou non exclusivement pour la jeunesse. Une roue à douze rayons, un trèfle à douze feuilles, douze romans – et même plus – que j’ai déjà lus (sauf pour trois d’entre eux, qui sont encore dans ma Pile à Lire et dont j’ai prévu la lecture dans les mois à venir).


Mon troisième billet de cette série portera sur John Boyne :

Né à Dublin en 1971, John Boyne a étudié la littérature anglaise au Trinity College de Dublin, avant de se consacrer à l’écriture. Il a publié à ce jour quatorze romans, dont cinq pour la jeunesse. Ces derniers sont tous traduits en français, contre seulement deux des autres (j’en parlerai en fin de billet). Il a également publié des nouvelles, ainsi qu’un recueil (non encore traduit), en 2015. Il a reçu de très nombreuses récompenses littéraires, et ses romans sont traduits dans plus de cinquante langues.

Dans ses publications jeunesse, il y a deux romans junior illustrés (pour les 9-13 ans selon l’éditeur), des contes pétillants de fantaisie qui abordent des sujets graves avec grâce. Ses trois autres romans sont pour ados (à partir de 13 ans) et historiques. Ils traitent pour l’un de la première guerre mondiale, pour les deux autres de la seconde ; des regards d’enfants, des destins bouleversants.

J’ai seulement lu pour le moment Le garçon au pyjama rayé, mais quelle claque ! C’est certain que je continuerai à découvrir son œuvre.

Tous ses romans traduits (par ordre chronologique de parution en version originale) :

Le Garçon en pyjama rayé (ado) (lu en mars 2015) → ma chronique
La Maiosn Ipatiev (adulte) (réédité en poche sous le titre La Maison aux intentions particulières)
Noé Nectar et son voyage étrange (junior)
Le Secret de Tristan Sadler (adulte)
Barnabé et la Vie en l’air (junior)
Mon Père est parti à la guerre (ado)
Le Garçon au sommet de la Montagne (ado)

Romans jeunesse

Le Garçon en pyjama rayé (The Boy in the Striped Pyjamas, 2006) – roman ado

Traduit par Catherine Gibert. Éditions Gallimard Jeunesse, Folio junior, 2006, 2007 ; réédité en grand format en 2009. Porté à l’écran en 2008 par Mark Herman.

Présentation de l’éditeur : Vous ne trouverez pas ici le résumé de ce livre, car il est important de le découvrir sans savoir de quoi il parle. On dira simplement qu’il s’agit de l’histoire du jeune Bruno que sa curiosité va mener à une rencontre de l’autre côté d’une étrange barrière. Une de ces barrières qui séparent les hommes et qui ne devraient pas exister. (Présentation de l’éditeur)

Ma chronique : Un livre formidable, au dénouement bouleversant.

Il faut entrer dans cette histoire en sachant simplement que c’est Bruno qui parle. Ce livre est écrit sur le ton d’un journal intime, avec les mots et la vision du monde d’un petit garçon de 9 ans. Au tout début du récit, Bruno découvre que son père (que depuis peu on doit appeler Commandant), a été nommé par le Fourreur à Hoche-vite. La maisonnée (Bruno, sa soeur Gretel de trois ans son aînée, ses parents, la bonne et le cuisinier), doit donc déménager là-bas. Bruno est extrêmement contrarié de quitter Berlin et la vie agréable qu’il y mène, d’abandonner sa grande maison avec la meilleure rampe à glissades du monde, ainsi que ses trois meilleurs amis pour la vie.

Au fur et à mesure que l’on découvre l’histoire personnelle et quotidienne de Bruno, sont distillés avec talent des éléments de compréhension, qui nous amènent inexorablement vers une immersion poignante dans l’Histoire avec un grand H.

J’ai avancé dans ma lecture avec une admiration renouvelée pour John Boyne. « Le Garçon en pyjama rayé » est le quatrième roman de cet écrivain Irlandais, et son premier ouvrage destiné à la jeunesse. C’est un livre à lire absolument, et à lire avec ses enfants (à partir de douze ans), pour aborder avec eux d’une manière sensible et intelligente, le terrible et douloureux sujet de la Shoah.

Noé Nectar et son voyage étrange (Noah Barleywater runs away, 2010) – roman junior

Traduit par Catherine Gibert, illustré par Oliver Jeffers. Gallimard jeunesse, 2012.

Présentation de l’éditeur : « Noé Nectar partit de chez lui de bon matin, avant l’aube, avant que les chiens ne se reveillent et que la rosée cesse de mouiller les champs »
Le plus simple quand on a des problèmes, c’est de ne pas y penser. Alors, Noé, 8 ans, quitte la maison. Le voilà bientôt qui traverse la forêt et découvre un étrange magasin de jouets, peuplé d’une myriade de pantins étonnants. Le vieil homme qui les sculpte a une histoire à raconter à Noé, une histoire où il est question de promesses qu’on ne tient pas. Il embarque Noé pour un voyage qui pourrait bien changer sa vie.
Par l’auteur du « Garçon en pyjama rayé », un conte pétillant de fantaisie qui aborde des sujets graves avec grâce.

Barnabé ou la vie en l’air (The terrible thing that happened to Barnaby Brocket, 2012) – roman junior

Traduit par Catherine Gibert, illustré par Oliver Jeffers. Gallimard jeunesse, 2014.

Présentation de l’éditeur : Tout est normal chez la famille Chevreau. Ennuyeux, respectables et fiers de l’être, Alistair et Éléonore Chevreau ont horreur de tout ce qui est différent. Or quand leur troisième enfant Barnabé vient au monde, il faut se rendre à l’évidence : leur fils est tout sauf normal. À la grande honte de ses parents, Barnabé défie les lois de la gravité : il vole ! C’en est trop pour Éléonore et Alistair, qui prennent un jour une terrible décision…

Mon Père est parti à la Guerre (Stay where you are and then leave, 2014) – roman ado

Traduit par Catherine Gibert. Gallimard jeunesse, 2014 ; réédité en poche, Folio junior, 2016.

Présentation de l’éditeur : Alfie Summerfield vient d’avoir cinq ans le jour où la Grande Guerre éclate. Son père a promis qu’il ne partirait pas mais s’engage dès le lendemain, persuadé que « tout sera fini à Noël ». Quatre ans plus tard, la guerre fait rage et le jeune garçon ignore si son père est vraiment parti en mission ou s’il a disparu à jamais.Tout le monde semble savoir ce qui lui est arrivé mais le secret reste bien gardé. Devenu cireur de chaussures à la gare de King’s Cross de Londres, Alfie va enfin découvrir la vérité au hasard d’une de ses rencontres et partir pour la mission la plus importante de sa vie…
La première Guerre Mondiale vue à travers le regard d’un jeune garçon. Une aventure bouleversante.

Le Garçon au sommet de la Montagne (The Boy at the top of the Mountain, 2015) – roman ado

Traduit par Catherine Gibert. Editions Gallimard jeunesse, 2016.

Présentation de l’éditeur : A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, Pierrot vit à Paris avec ses parents, ignorant tout des nazis. Devenu orphelin, il est envoyé chez sa tante, en Allemagne, dans une maison au sommet d’une montagne.
Ce n’est pas une maison ordinaire. Le Berghof est la résidence d’Adolf Hitler. Pierrot va découvrir là un autre monde, fascinant et monstrueux.
Dix ans après Le garçon en pyjama rayé, qui a bouleversé des millions de lecteurs dans le monde, John Boyne nous raconte le destin troublant d’un autre garçon face à l’horreur nazie.

Autres romans :

La Maison Ipatiev (The House of Special Purpose, 2009)

Traduit par Laurent Bury. Éditions Archipel, 2012 ; réédition en poche sous le titre La Maison des intentions particulières, Pocket, 2016.

Présentation de l’éditeur : À Kashin, petit village russe, Georgy Jachmenev, 16 ans, sauve la vie du tsar au péril de la sienne. Le destin du jeune paysan s’en trouve aussitôt bouleversée. Nicolas II le fait venir à Saint-Pétersbourg, où il est admis dans la Leib-Garde de sa Majesté, avec pour mission de veiller sur le tsarévitch Alexei. Secrètement amoureux de la grande duchesse Anastasia, il suivra les Romanov jusqu’à Ekaterinenbourg, où il sera le témoin impuissant du massacre.
Londres, quelque soixante ans plus tard. Bibliothécaire retraité, Georgy revoit sa vie défiler au chevet de Zoïa, son épouse bien aimée qui se meurt d’un cancer, lasse des épreuves supportées depuis la révolution d’Octobre : l’exil, l’émigration, la mort brutale de leur fille unique et ce sentiment de culpabilité, qui ronge, dit-on, les rescapés des grandes catastrophes…
Alternant passé et présent, l’auteur fait revivre le faste de la cour, la violence de la Révolution d’octobre, et s’attache au destin d’un couple soudé par un amour indéfectible mais replié sur son secret…

Le Secret de Tristan Sadler (The Absolutist, 2011

Traduit par Cathie Fidler. Éditions Archipel, 2015 ; réédition en poche chez Pocket le 28 septembre prochain – pas encore de visuel de couverture dispo.

Présentation de l’éditeur : 1919. Dans une Angleterre qui se remet à peine du traumatisme de la Première Guerre mondiale, Tristan Sadler, 21 ans, fait le trajet de Londres à Norwich pour remettre des lettres à Marian Bancroft – celles que la jeune femme avait envoyées à son frère Will alors qu’il était sur le front.
Tristan et Will étaient proches. Au fil des batailles et des drames qu’ils ont connus dans les tranchées, les deux hommes ont beaucoup partagé. Mais Will, pour s’être rebellé contre l’autorité, a été passé par les armes.
Pour tous, il fait désormais figure de lâche. Tristan, revenu vivant, passe au contraire pour un héros. Mais il a un lourd secret, un remords qui le ronge.
Osera-t-il en parler à Marian ? Ou devra-t-il seul porter ce fardeau jusqu’à la fin de ses jours ?

*

Le prochain rendez-vous de Douze auteurs jeunesse irlandais se fera avec Colin Bateman 🙂
(Les précédents billets : #1 Roddy Doyle et #2 Siobhan Dowd)

  13 comments for “Douze auteurs jeunesse irlandais #3 : John Boyne

  1. 6 août 2017 à 17 h 21 min

    Alors là ça c’est un auteur que je peux adoré. Les thématiques abordées sont passionnantes. Je le note en haut de ma liste. Merci pour ce beau partage, bises bretonnes 🙂 🙂

    Aimé par 1 personne

    • 8 août 2017 à 7 h 32 min

      C’est vrai que cet auteur devrait vraiment te plaire ! Je compte découvrir aussi ses romans pour adultes, les thèmes m’inspirent 🙂 Ah tiens au fait, depuis qu’on en a parlé au sujet de Siobhan Dowd, j’ai vu le film Quelques minutes après minuit (excellent !) et j’ai emprunté le roman à la bibli du coup ^^

      Aimé par 1 personne

      • 8 août 2017 à 8 h 40 min

        il faut absolument que je vois ce film. j’ai adoré le livre ! beau programme de lecture, bizz et belle journée à toi 🙂 🙂

        Aimé par 1 personne

      • 8 août 2017 à 9 h 15 min

        Merci, bises aussi !

        Aimé par 1 personne

  2. 16 février 2020 à 14 h 49 min

    encore des tentations 🙂
    j’ai « Le garçon en pyjama rayé » dans ma PAL depuis sa sortie… Et « La maison Ipatiev » idem
    ô temps suspends ton vol… 🙂

    Aimé par 1 personne

    • 25 février 2020 à 11 h 27 min

      Oh, fais le sortir de ta pal, tu ne seras pas déçue. C’est un livre bouleversant. La maison Ipatiev est aussi dans ma PAL, mais sous le titre de sa dernière édition poche : la maison des intentions particulières 🙂

      Aimé par 1 personne

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