Je vous partage de nouvelles parutions, qui exceptionnellement ne sont pas de la fiction.
Mai 2018
• Lettres à un jeune auteur – Colum McCann (Belfond, le 16 mai 2018)
Juin 2018
• Lettres sur la poésie – Correspondance avec Dorothy Wellesley – W.B. Yeats (La coopérative, le 8 juin 2018)
• Lettres à un jeune auteur de Colum McCann (traduit par jean-Luc Piningre)
Délaissant – momentanément – la fiction, Colum McCann nous livre un petit livre original et fort utile, sorte de guide pour tout aspirant auteur et, plus généralement, pour tout lecteur intéressé par l’écriture. Sans oublier les fans de l’écriture sublime de l’auteur des Saisons de la nuit et de Et que le vaste monde poursuive sa course folle.
« De l’audace devant la page blanche ! Écris au-delà du désespoir. Chante. Chasse tes visions dans le noir. Partage ta rage. Résiste. Dénonce. De la vigueur, du cœur, de la persévérance ! Donne du poids à l’imaginaire. Commence par douter. Va où personne n’est allé. Compose une langue unique. Sublime l’ordinaire. Pas de panique. Révèle une vérité inconnue. Divertis également. Soulage la soif de sérieux et de joie. On peut te retirer bien des choses – même la vie –, mais pas les récits que tu en fais. Pour toi, jeune auteur, ce mot donc, non dénué d’amour et de respect : écris ! »
Je ne présente plus Colum McCann, mais à tout hasard pour ceux que cela intéresserait, vous pouvez aller voir ma fiche sur cet éminent auteur, par ici.
• Lettres sur la poésie, Correspondance avec Dorothy Wellesley de W.B. Yeats
(Préface de Kathleen Raine. Avant-propos de Philippe Giraudon. Traduit de l’anglais par Livane Pinet-Thélot, avec la collaboration de Jean-Yves Masson)
« »En 1935, à soixante-dix ans, W. B. Yeats (1865-1939) est à l’apogée de sa célébrité. Prix Nobel de littérature en 1923, il est considéré comme un véritable monument national dans son Irlande natale et comme l’un des maîtres incontestés de la langue anglaise. Cependant, alors que sa santé se dégrade et qu’il ne lui reste plus que quelques années à vivre, il n’a pas devant lui un lent déclin mais un renouvellement extraordinaire de son génie créateur.
C’est cette vieillesse hors du commun qu’évoquent ces Lettres sur la poésie, restées jusqu’ici inédites en français. Elles ont été rassemblées par Dorothy Wellesley (1889-1956), l’amie et correspondante privilégiée de cette période, qui saura accompagner et aider le poète dans le parcours aussi glorieux qu’insolite de ses dernières années.
« Mon imagination est entrée en effervescence, lui écrit Yeats dans une des premières lettres de cette correspondance. Si j’écris encore de la poésie cela ne ressemblera à rien de ce que j’ai fait. » Les trois ans et demi qui vont suivre, vécus par le poète avec une intensité hors du commun, vont pleinement confirmer cette annonce.
Face à la vieillesse qui affaiblit son corps, Yeats entretient sans relâche l’ardeur intellectuelle qui l’habite, ne baisse les bras devant aucun des aspects de son époque qui l’indignent, utilise son immense célébrité pour rester jusqu’au bout un acteur de son temps. « Ma poésie, écrit-il à Dorothy Wellesley, naît tout entière de la fureur ou de la luxure. » Seuls trouvent grâce à ses yeux les créateurs qui, comme lui-même, refusent toute forme de passivité, dans leur œuvre comme dans leur vie.
Témoignage de premier plan sur l’intimité d’un grand poète, document précieux sur le processus de la création poétique, ce livre renferme surtout une extraordinaire leçon d’énergie. »
Tout sur WB Yeats, par-là
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