The night Circus, 2011. Traduit de l’anglais (américain) par Sabine Porte. Editions Flammarion, 2012.
— Prix Locus du meilleur premier roman 2012 —
« Le cirque arrive sans crier gare. Aucune annonce ne précède sa venue, aucune affiche sur les réverbères, aucune publicité dans les journaux. Il est simplement là, alors qu’hier il ne l’était pas. »
Deux jeunes illusionnistes, Celia et Marco, s’affrontent, rivalisant d’audace et d’imagination, dans une sorte de combat magique, pour lequel ils sont entraînés depuis l’enfance par leurs étranges et lunatiques professeurs. Mais chacun ignore qu’il risque ainsi sa vie…
Ma chronique (initialement publiée le 10.03.2015 sur Babelio)
Pendant cette lecture, j’ai baigné en alternance dans un plaisir jubilatoire, une douceur enivrante, un entrain lumineux. Comme si je m’étais trouvée entraînée par un manège au mécanisme brillant et sans à-coups, dès la première page tournée ce roman m’a emportée, pour ne plus me lâcher.
Il est tellement agréable de voyager dans ce livre, que c’est un vrai soulagement qu’il ne se lise pas très vite. Par contre il m’est quasiment impossible d’en parler, tellement tout serait à dire : les personnages attachants dont on met du temps à faire le tour, les inventions toutes plus séduisantes et ingénieuses les unes que les autres, l’histoire fantastique ; l’univers Steampunk à l’esthétique élégante et sophistiquée, l’ambiance onirique empreinte de magie et de poésie… Parfois le rythme ralentit un peu trop, ou encore on se perd légèrement dans l’espace et le temps ; mais c’est pour mieux être emportés ensuite à nouveau.
Ah, devenir une Rêveuse ! …
Extraits :
« A présent, le corps de l’horloge, qui s’est méthodiquement ouvert et déployé, offre un subtil éventail de nuances de blanc et de gris, révélant non pas de simples pièces, mais des figurines et des objets, de minutieuses sculptures de fleurs, de planètes, de minuscules livres garnis de vraies pages qui tournent. Un dragon argenté s’enroule sur une partie du mécanisme désormais visible, une petite princesse désespérée arpente une tour ciselée, attendant un prince qui ne vient pas. Une théière se déverse dans des tasses qui laissent échapper de microscopiques nuages de vapeur à chaque seconde qui passe. Des paquets cadeaux se défont. Des petits chats pourchassent des petits chiens. Toute une partie d’échec se déroule. »
– Appelez-moi par mon prénom » dit-il. Elle ne l’a jamais prononcé, et en cet instant où il la tient dans ses bras, il rêve de l’entendre enfin. « Je vous en prie, insiste-t-il en la voyant hésiter.
– Marco », murmure-t-elle d’une voix douce.
L’entendre de sa bouche est encore plus enivrant qu’il ne l’imaginait, et il se penche pour en goûter la saveur.
A l’instant où ses lèvres s’approchent des siennes, elle se détourne.
« Celia, soupire-t-il à son oreille, en y mettant tout le désir et la frustration qu’elle même éprouve en sentant le souffle chaud dans son cou.
– Je suis désolée, dit-elle. Je… je ne veux pas compliquer les choses davantage. »
Il se tait en la gardant dans ses bras, mais le vent tombe et les vagues qui tapent contre la coque se calment.
Pas banal cette histoire apparemment ! 🙂
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Tiens, ça me rappelle qu’il est dans ma LAL depuis un moment, il faudrait que je finisse par le lire 🙂
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