Mes nouvelles découvertes irlandaises #5 : mars 2016

« Soudain, devinez quoi ? Une idée me vient. Une de ces idées qui chassent le sommeil avec la vivacité d’une bourrasque revigorante. »
Prise directe – Eoin Colfer

Un nouvel auteur !

• Un nouvel auteur traduit en français, Paul McVeigh. Né à Belfast, il a commencé sa carrière d’écrivain comme dramaturge avant de déménager à Londres, où il a écrit des comédies pour le théâtre, qui se sont jouées au Festival d’Édimbourg et à Londres. Directeur du London Short Story Festival, il est lui-même l’auteur de nouvelles, publiées dans des revues et des anthologies littéraires, et lues dans différents programmes à la radio. Il signe ici son premier roman.
Le site de l’auteur

mcveigh garçonUn bon Garçon paraîtra le 17 mars 2016, aux éditions Philippe Rey
–> cf. ma chronique

« Irlande du Nord, fin des années 80, en plein conflit entre catholiques et protestants à Ardoyne, quartier difficile de Belfast. Mickey, le narrateur, vit sa dernière journée à l’école primaire avant les vacances d’été. Bon élève, il se réjouit d’avoir été admis dans une Grammar school – collège « d’élite » –, et d’échapper ainsi à ses condisciples actuels. Mais, lors d’un surréaliste rendez- vous chez le directeur, il apprend que son père a dépensé l’argent censé payer sa scolarité. Ce sera donc St. Gabriel, le collège de base fréquenté par son grand frère et tous les gamins du coin.
Le petit chien offert par ses parents ne suffit évidemment pas à faire oublier le goût âpre de ces vacances qui commencent, et Mickey décompte avec angoisse le nombre de semaines le séparant de la rentrée. Rêveur, il passe son temps à inventer des histoires et à imaginer ce que serait sa vie en Amérique. Il adore sa mère et sa petite soeur, mais redoute son père alcoolique et sa brute de grand frère qui, comme tous les garçons du quartier, n’aime rien tant que le tourmenter. Parce que, tous s’accordent à le dire, Mickey est « différent » : enfant doué et sensible pour la plupart des adultes, « petit pédé » qui joue avec les filles pour les autres…
L’IRA, les bombes, les émeutes, les affrontements avec l’armée britanniques : Mickey évolue au milieu de ce climat troublé avec son innocence et ses rêves de gamin. Son chien est tué par une bombe, un soldat meurt devant ses yeux… Les « Troubles » viennent frapper à sa porte et Mickey réalise que pour protéger sa mère et sa soeur il va lui falloir franchir quelques lignes. Avec beaucoup de sensibilité, de tendresse et d’humour, Paul McVeigh réussit à nous faire partager le point de vue du petit Mickey. Et là est la grande force de ce roman : donner à nos yeux d’adultes ce regard d’enfant. »

Nouvelles parutions

• Un nouveau roman de Mary Morrissy, auteure irlandaise née à Dublin en 1957, va sortir le 17 mars 2016 chez Quai Voltaire / la table ronde : une autobiographie romancée de Bella, la soeur du célèbre dramaturge irlandais Sean O’Casey.
D’elle j’ai déjà lu en 2001 La Côte d’Eve, un roman prenant que j’avais beaucoup aimé.

morrissy bella caseyLes Révolutions de Bella Casey
–>
cf. ma chronique

« L’étude est le meilleur moyen de s’arracher à son sort : cette évidence, Bella Casey, aînée d’une fratrie chétive de Dublin à la fin du XIXe siècle, a tôt fait de la comprendre. Le piano, la littérature, l’école normale – autant d’échappatoires auxquels cette jeune fille intelligente se livre à corps perdu, faisant fi des brimades de sa mère, éprouvée par la perte de plusieurs enfants en bas âge. Pour son avenir, la jeune institutrice a d’humbles projets : un époux attentionné, quelques enfants, un lien préservé avec son petit frère Jack, le miraculé. Seulement la vie est âpre aux jeunes femmes naïves. Devenue la proie du révérend Leeper, directeur de l’école dans laquelle elle exerce, Bella tombe enceinte et se retrouve à la porte. Il s’agit de trouver un mari au plus vite. Le Clairon Mick Beaver semble correspondre aux critères, et la petite Susan naît avec un nom de famille. Bella croit avoir échappé à l’infamie. Elle donne naissance à cinq autres enfants et accepte la dure condition de femme de soldat, dans une situation politique et sociale – l’Irlande frémit déjà des conflits religieux opposant catholiques et protestants – qui laisse peu de place à l’épanouissement du sexe faible. Mais Mick devient violent : il quitte l’armée, se ruine dans l’acquisition d’oiseaux et poursuit sa femme d’incessantes assiduités. Le verdict tombe : il a contracté la syphilis. Et si Bella était responsable de cette nouvelle disgrâce? Mick interné, elle se fait tour à tour mendiante et mère courage, recevant de son frère Jack (le futur écrivain Sean O’Casey), fervent défenseur de la culture gaélique, le peu qui lui permet d’élever ses enfants et de laver sa faute originelle : être née femme. »

*

• Un nouveau Peter Cunningham, le 1er avril 2016 aux éditions Joelle Losfeld. Je n’ai encore rien lu de cet écrivain né à Waterford en 1947. Ce sera sans doute l’occasion de le découvrir !

cunningham rivièreDescendre la Rivière

« Alex et sa femme Kay vivent à Bayport près de Toronto, au bord du lac Muskoka. Alex s’apprête à publier son second roman quand il reçoit de son éditeur une enveloppe contenant un curieux insecte : une mouche pour la pêche. Cette découverte réveille en lui de douloureux souvenirs d’enfance où il est question d’un père écrasant, de prêtres troubles et troublés et d’un ami trahi, dans une Irlande où tout se sait et rien ne se dit.
Les souvenirs s’égrènent et forment peu à peu l’image du drame, entrecoupée de la description raisonnée de la pêche à la truite, habile tension narratrice et anticipatrice. Mais une menace rôde autour de la famille : un nouveau venu à Bayport, qui se prétend ancien policier, se fait de plus en plus présent, insistant…
Une enquête sensible et libératrice qui montre comment le traumatisme nié, enfoui, les silences et les mensonges peuvent nécroser une vie, plusieurs vies. »

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• Un nouveau Sam Millar sortira le 7 avril aux éditions du Seuil. Né à Belfast en 1958, il n’est pas un auteur comme les autres : ancien activiste de l’IRA, il a passé de nombreuses années en prison dans des conditions particulièrement dures. Nombre de ses thrillers sont traduits en français (j’ai déjà lu Poussière tu seras), ainsi que son autobiographie, On the Brinks (qui trépigne presque en tête de ma Pal)

millar un sale hiverUn sale Hiver

« Belfast. Un matin neigeux, Karl Kane trouve une main sectionnée devant sa porte, la deuxième dans la ville en quelques semaines. Un homme d’affaire inquiet pour la réputation de la ville promet une forte récompense à qui résoudra le mystère. Kane accepte et plonge dans les bas-fonds de la cité. »

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Sur ces quatre géniales découvertes du mois, je n’en ai qu’une véritablement à mon actif : merci à Maeve et Yvon pour les trois autres !

  4 comments for “Mes nouvelles découvertes irlandaises #5 : mars 2016

  1. 6 mars 2016 à 16 h 08 min

    Chouette !

    Aimé par 1 personne

  2. 6 mars 2016 à 16 h 46 min

    Les 3 premiers me tentent beaucoup, merci pour cette présentation. Millar, par contre, je passe (trop violent pour moi), malgré les recommandations d’Yvon.

    Aimé par 1 personne

    • 6 mars 2016 à 19 h 23 min

      Merci pour ce message 🙂 J’ai prévu de lire assez vite les trois premiers, par contre pour Sam Millar je lirai d’abord son autobiographie. J’ai lu Poussière tu seras, un excellent roman, mais faut s’accrocher quand même, je suis d’accord avec toi.

      J’aime

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