— Mise à jour le 11 octobre 2016 —
Quelques oeuvres irlandaises nouvellement traduites en français pointent le bout de leurs couvertures, pour notre plus grand plaisir :
• Nora Webster – Colm Toibin (Robert Laffont, 18.08.16) –> ma chronique
• Ensemble séparés – Dermot Bolger (Joelle Losfeld, 18.08.16)
• Une Famille passagère – Gerard Donovan (Seuil, 1.09.16) –> ma chronique
• Les petites Chaises rouges – Edna O’Brien (Sabine Wespieser, 8.09.16)
• Les Feuilles d’Ombre – Desmond Hogan (Grasset, 28.09.16)
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• Nora Webster de Colm Toibin, chez Robert Laffont le 18 août 2016.
« Irlande, fin des années 1960. Nora vient de perdre son mari. Entre hébétude et chagrin, elle fait face à la nécessité en reprenant un emploi, vend la maison de vacances sur la côte, tente d’aider ses quatre enfants qui se débattent avec leur deuil. Puis, très lentement, elle se laisse gagner par un sentiment nouveau : être veuve, c’est goûter à la liberté. Sous les regards critiques de la petite ville ou elle a toujours vécu, elle prend des cours de chant, s’achète une chaîne stéréo et passe ses rares moments de liberté à écouter des disques. La profondeur des émotions que soulèvent en elle la musique s’accorde au lent réveil de sa sensibilité et de sa personnalité. Au début, ce sont de toutes petites choses, mais sous cette apparente inertie, que de bouleversements ! Elle se découvre des forces qu’elle ignorait, se rapproche de ses enfants et s’impose tant au travail qu’auprès des commères qui l’observent. Pas à pas et sans éclat, elle conquiert son autonomie, tandis qu’autour d’elle la société irlandaise ébauche sa mutation : le mouvement pour les droits civiques en Irlande du Nord se développe dans la violence, et le rôle que devrait adopter la république irlandaise face au conflit est sévèrement débattu dans les familles. »
J’espérais sa traduction, je suis ravie. Colm Toibin est un de mes auteurs préférés, ce sera ma première lecture de la rentrée littéraire.
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• Ensemble séparés de Dermot Bolger, chez Joelle Losfeld le 18 août 2016.
Un nouveau Dermot Bolger, c’est toujours la certitude d’un beau moment de littérature. Ce roman est sorti en VO sous le titre Tanglewood, en avril 2015.
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• Une Famille passagère de Gerard Donovan, chez Seuil le 1er septembre 2016
Je n’ai encore rien lu de lui, mais Seuil a déjà publié un roman et un recueil de nouvelles.
Romancier et poète irlandais, Gerard Donovan vit actuellement à Plymouth, en Angleterre, où il travaille à l’université en tant que conférencier. Sa carrière littéraire a débuté avec la parution de trois recueils de poésie,Columbus Rides Again (1992), Kings and Bicycles (1995) et The Lighthouse(2000). C’est avec son roman Schopenhauer’s Telescope, en 2003, qu’il se révèle au grand public. La même année, l’ouvrage est longtemps sur la liste du Man Booker Prize. Doctor Salt (2005) et Julius Winsome (2006) confirment un talent d’écrivain. Julius Winsome sera également son premier roman traduit en France.
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• Les petites Chaises rouges d’Edna O’Brien, chez Sabine Wespieser le 8 septembre 2016.
« Dès qu’il franchit le seuil de l’unique pub ouvert dans ce trou perdu d’Irlande, l’étranger suscite la fascination. Vladimir Dragan est originaire du Monténégro. Il entend s’établir comme guérisseur. On lui trouve un logement, un cabinet médical, et sa première cliente, une des quatre nonnes du lieu, sort de sa séance totalement régénérée. Rien d’étonnant à ce que Fidelma, très belle et mariée à un homme bien plus âgé qu’elle, tombe sous le charme.
L’idylle s’interrompt quand Dragan est arrêté. Recherché par toutes les polices, il a vécu à Cloonoila sous un faux nom. Inculpé pour génocide, nettoyage ethnique, massacres, tortures, il est emmené à La Haye, où il rendra compte de ses crimes. Le titre choisi par Edna O’Brien s’éclaire alors, ainsi que l’introduction rappelant que 11 541 petites chaises rouges avaient été installées à Sarajevo en 2012 pour commémorer la mémoire des victimes du siège.
Le vrai sujet de cet extraordinaire roman n’est pourtant pas la guerre civile de Bosnie, ni la figure de Radovan Karadzic, dont il s’inspire. Avec une infinie tendresse et une infinie compassion, la grande romancière irlandaise se penche sur le destin d’une femme ordinaire, que sa naïveté a rendue audacieuse, et dont l’existence a été ravagée pour avoir vécu, sans savoir à qui elle avait affaire, une brève histoire d’amour avec l’un des monstres les plus sanguinaires du XXesiècle.
Après l’arrestation de Vlad, il est impossible pour Fidelma de rester en Irlande. Réfugiée à Londres, dans le monde souterrain des laissés-pour-compte, elle vit de petits boulots, hantée par une honte indépassable, et par la terreur.
La prose d’Edna O’Brien est éblouissante : comme dans la vie, passant de la romance à l’horreur, d’un lyrisme tremblé au réalisme le plus cru, de la beauté au sentiment d’effroi le plus profond, elle nous donne, avec ce roman de la culpabilité et de la déchéance d’une femme, son absolu chef-d’œuvre. »
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• Les feuilles d’Ombre de Desmond Hogan chez Grasset, le 28 septembre 2016
« Parfois mes enfants me demandent, à moi l’avocat vieillissant, comment c’était d’être jeune. Je réponds des mensonges. Je dis que c’était merveilleux… »
Cinq amis, dans une petite ville de l’ouest de l’Irlande à la fin des années 1940. Cinq jeunes gens privilégiés, à qui la vie promettait l’aisance et l’insouciance; le destin en décidera autrement. Pris dans la ronde des amours incertaines et la tourmente d’un pays hanté par son histoire, il leur faudra apprendre à quitter l’enfance et ses sortilèges. Au centre de cette constellation de cœurs, un fantôme: celui de Christine Kenneally, la mère de l’un d’entre eux, fascinante exilée russe, qui un jour entra dans la rivière pour ne jamais en ressortir.
Deuxième roman de Desmond Hogan, paru en 1980, Les Feuilles d’ombre est une ode vibrante et mélancolique à l’amitié, à la jeunesse et à ses illusions perdues. Un livre d’une beauté saisissante, qui confirme le génie poétique d’un auteur unique et secret, redécouvert après trente ans de silence.
Je ne raterai pas le roman de Colm Toibin. Il y a aussi un roman de Dermot Bolger chez Gallimard..mais c’est peut-être dans le » à suivre »
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A priori, le Dermot Bolger sort en fait chez Joelle Losfeld, même s’il apparaît sur le site Gallimard, je l’ai déjà noté 🙂
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très bon choix ! merci
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Oui c’est alléchant 🙂
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les petites chaises rouges.. beau titre qui me donne envie de découvrir cette histoire originale. Merci à toi pour la découverte ! Passe une bonne soirée, bises bretonnes 🙂
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Oui le titre donne envie c’est vrai ! J’ai eu la chance d’assister l’an dernier à une rencontre avec Edna O’Brien au Centre Culturel Irlandais, elle nous avait lu un long passage du livre, j’en garde un souvenir ému. Désolée pour ma réponse tardive, bon weekend à toi 🙂 Bises
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Nora Webster me fait très envie… merci.
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Pareil pour moi ! C’est le premier que je vais lire 🙂
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Enfin les titres en VO que je cherche depuis quelques jours. C est bien les traductions mais la VO à plus de saveur
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Si on peut lire en VO c’est certain que c’est encore mieux ! Heureuse que mon billet t’ai rendu service 🙂
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