
Mýrin, 2005. Traduit de l’islandais par Eric Boury. Éditions Métailié, 2005 ; réédité en poche chez Points policier, 2006 – 327 p.
Ma chronique :
Cent cinquante ans après tout le monde, je me décide enfin à découvrir le fameux écrivain islandais Arnaldur Indridason. Tant qu’à faire, j’ai commencé par l’inspecteur Erlendur et sa première enquête, La cité des jarres. Verdict : je suis conquise ! Tant par l’histoire, l’ambiance, les personnages, que le ton général. J’ai déjà hâte de commencer le tome suivant, La femme en vert. Un roman où il pleut du début à la fin ne pouvait que me parler, de toute manière.
« Quand il s‘apprêta à refermer la porte, l’un deux plaça son genou entre la porte et le montant. Ta fille n’est qu’une petite salope, hurla-t-il. Il portait un pantalon de cuir.
Erlandur soupira.
Il avait eu une journée longue et difficile.
Il entendit le genou se rompre au moment où la porte claqua dessus avec une telle violence que les charnières du haut se désolidarisèrent du montant. »
L’inspecteur Erlendur Sveinsson m’a beaucoup plu. Très doué et pas commode, sombre, loyal, tourmenté, jusqu’auboutiste… Le début du roman nous fait découvrir une scène de crime, son équipe et son contexte familial compliqué. Erlendur est divorcé, il a deux enfants adultes, sa fille Eva Lind est toxicomane. Ses adjoints, Sigurdur Oli et Elinborg, Marion Briem, son ancien mentor. Et la scène de crime… Un vieil homme, Holberg, est retrouvé mort à son domicile, sans doute assassiné d’un coup de cendrier sur le crâne. Une inscription manuscrite énigmatique est retrouvée sur le cadavre. Erlendur, en pleins soucis avec sa fille, ne croit pas à la thèse du cambriolage crapuleux et effectivement, le passé de Holberg dévoile des pans largement nauséabonds : il y a quarante ans, Kolbrun, une jeune femme de Keflavik, a porté plainte contre lui pour viol, mais il n’est jamais passé en jugement. Qu’est-il arrivé à la petite Audur, née l’année suivante ?
De fils en aiguilles, Erlendur va interroger le présent et creuser le passé, et on découvre certains visages hideux de l’humanité. L’inspecteur mène son enquête avec finesse et empathie, il exhume des secrets et interroge la filiation en terre d’Islande. L’intrigue se noue assez lentement, parfois tâtonne et souvent rebondit, pour un très grand plaisir de lecture, de bout en bout. La traduction d’Eric Boury est excellente, comme toujours.
« A quoi nous servent les yeux ? » Je lui ai répondu qu’ils nous servaient à voir.
[…] Elle m’a dit qu’ils étaient là pour que nous puissions pleurer ».
★★★★★★★★★☆
j’aime beaucoup Indridason et son inspecteur Erlendur… J’ai commencé par « La femme en vert » pour lequel j’ai un coup de foudre et depuis je les lis tous…
j’ai encore à découvrir sa dernière trilogie 🙂
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Je ne sais lus combien j’en ai lu, fan aussi d’Erlindur !
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Sans conteste mon préféré de l’auteur.
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Arnaldur Indridason.. ça me tente bien aussi car je n’en n’ai encore lu aucun, la honte 😉^^. Merci Hélène pour cette belle chronique ! Bises bretonnes ensoleillées 😊☀️
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