Time was, 2018. Traduit de l’anglais (irlande du Nord) par Gilles Goullet. Illustration de couverture : Aurélien Police. Le Bélial éditions, collection « Une heure-Lumière », février 2020 ; 144 p.
— British Science Fiction Award, 2018 —
Mon avis (Rentrée hiver 2020, 5) :
Je suis entrée dans cette novella avec gourmandise. Ian McDonald, déjà (Coup de coeur pour sa sublime série de science-fiction Luna – lire mes chroniques ici et là).
Et la quatrième de couverture : « Bouquiniste indépendant, Emmett Leigh déniche un jour un petit recueil de poèmes lors de la liquidation de la librairie d’un confrère. Un recueil, Le Temps fut, qui s’avère vite d’une qualité littéraire au mieux médiocre… En revanche, ce qui intéresse Emmett au plus haut point, c’est la lettre manuscrite qu’il découvre glissée entre les pages de l’ouvrage. […] une lettre d’amour qu’un certain Tom adresse à son amant, Ben, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale. Remuant ciel et terre – et vieux papiers – afin d’identifier les deux soldats, Emmett finit par les retrouver sur diverses photos, prises à différentes époques. Or, la date présumée des photos et l’âge des protagonistes qui y figurent ne correspondent pas… Du tout. ».
Ultra fan des Cantos d’Hypérion de Dan Simmons et de Terminator, j’ai flairé du bon temps en perspective. Et bingo : Le temps fut a été un régal. Cette histoire m’a emportée loin de l’actualité anxiogène, loin d’aujourd’hui, loin de demain, loin de tout. Je me suis retrouvée bien au chaud, nichée entre les mots d’Ian McDonald et les méandres de cette histoire intelligente et admirablement bien ficelée.
« Les tranchées parlent de gloire, mais je ne vois quant à moi que corps brisés et pertes. »
Un format de novella idéal, tout est à sa place, ni trop, ni trop peu. Un soupçon de science, juste ce qu’il faut pour asseoir l’intrigue sans perdre le fil romanesque. Une narration entre différents lieux et époques, aujourd’hui Spitalfields, Clapham ou le Fenland, un autre jour Shingle Street, ailleurs des lettres. Une quête, un mystère ; amour, guerre et physique quantique. L’ensemble est passionnant, la fin géniale. Des oh et des ah, l’envie de reprendre l’affaire depuis le début. Le temps fut a été pile ce qu’il fallait pour me remettre sur les rails de la lecture. Merci Mélie pour la découverte !
« Si on veut écrire, il faut écrire sur ce qu’on a vécu. Sur ce que ça fait d’être cette chose. Il y a tout, dans un instant. Ce que j’ai vécu ? L’amour, si soudain que j’en ai le souffle coupé, si tranchant qu’il me traverse le ventre. »
♥
NB : on le trouve en format numérique sur la page de l’éditeur ICI. Je vous ai mis aussi le visuel de la couverture papier car je la trouve très jolie ! (ma liseuse, plus toute jeune, est noir et blanc)
Le début de l’histoire est intrigante et donne vraiment envie d’aller plus loin. Merci pour ce coup de coeur ! 😉
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Heureuse que cet avis t’ait intéressé 🙂 Le fait que tu organises ce chouette rendez-vous m’a donné de l’allant pour rédiger ce billet, c’est moi qui te remercie 😘
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Très envie de le lire.. merci Hélène 🙏😙
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Super ! Merci à toi Eveline 😘
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Ma liseuse aussi est noir et blanc. Ta chronique donne envie de s’y plonger. Beau weekend de Pâques Hélène 🙂
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Ta chronique me donne une vraie envie de m’y plonger. Je note !
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Ravie de t’avoir donné envie de lire cette novella ! 😀 Ian McDonald est vraiment un auteur formidable.
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Je l’ai téléchargé dans la récente opération de la maison d’édition. Du coup, j’ai doublement envie de le lire.
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Génial ! Bonne lecture 🤗
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