La fenêtre au sud – Gyrðir Elíasson

Suðurglugginn, 2012. Traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson. Éditions La Peuplade, septembre 2020 ; 168 p.

★★★★★★★★☆☆

Mon avis (Rentrée automne, 4) :

La fenêtre au sud est une sorte de journal intime, une succession de réflexions et d’anecdotes de vie quotidienne. Le narrateur est écrivain et peine sur une nouvelle histoire, qu’il tape sur sa machine à écrire Olivetti. L’encre pâlit, la lettre b tente de se faire la malle et l’homme solitaire regarde passer les jours. Quatre saisons s’écoulent dans cette maison coincée entre mer et montagne, isolée parmi quelques autres sur un bout de côte islandaise.

Ces pages dégagent un charme certain. Il ne s’y passe rien ou si peu et pourtant entre deux promenades jusqu’au phare et les nouvelles du monde à la radio, on y pense à la condition humaine, à la souffrance animale, on évoque l’amour et la création, les relations entre les êtres. Le narrateur est touchant dans sa manière vaillante et pudique de surmonter ce qui semble être un ratage complet de sa vie, en tous cas à l’heure qu’il est. On lui devine une rupture ancienne mais pas cicatrisée, l’inspiration lui fait défaut, il se terre, solitaire. Et néanmoins il continue non sans humour à dérouler le fil du quotidien de ses jours.

Gyrdir Eliasson a une plume poétique à l’islandaise, un peu bourrue. Je me suis trouvée vraiment bien dans ces pages. La fenêtre au sud a été une excellente découverte et j’ai maintenant envie d’en lire plus de cet auteur. Deux autres de ses romans sont édités aux éditions la Peuplade, j’en ai repéré un à la médiathèque et l’autre d’occasion. A suivre.

« Mais bien sûr, ce n’est pas la longueur entre les maisons qui détermine la distance entre les hommes. »

  14 comments for “La fenêtre au sud – Gyrðir Elíasson

  1. 6 octobre 2020 à 16 h 17 min

    Je viens tout juste de lire le billet d’Aifelle et de noter le précédent roman de l’auteur (Au bord de la Sanda)… et ton avis confirme que je devrais m’intéresser de plus près à cet auteur islandais.

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    • 6 octobre 2020 à 20 h 08 min

      Je vais aller lire le billet d’Aifelle ! Moi c’est sur lz blog Cinéphile m’était conté que je l’ai repéré. Sitôt acheté sitôt commencé et charmée. Je n’avais pas du tout remarqué la sortie de ses précédents romans, je vais y remédier rapidement je crois !

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  2. 6 octobre 2020 à 17 h 16 min

    J’aime acheté tout récemment des livres de deux auteurs islandais et note donc celui-ci avec bcp d’intérêt. Merci Hélène!

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    • 6 octobre 2020 à 17 h 17 min

      * J’ai acheté…. Merci le correcteur!

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      • 6 octobre 2020 à 20 h 02 min

        Si le correcteur te corrige j’ai en j’aime c’est bon signe sur les mots que tu emploies ❤

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    • 6 octobre 2020 à 20 h 10 min

      Comme toi, mes deux achats étaient islandais : celui-ci et le dernier Jon Kalman Stefansson 🤗 C’est toujours un plaisir Fabienne ! 😘

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      • 6 octobre 2020 à 20 h 44 min

        J’ai adoré Lumière d’été, puis vient la nuit ❤️ Bonne lecture!

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      • 7 octobre 2020 à 7 h 47 min

        J’adore cet auteur, j’ai hâte de le commencer 🤗

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  3. 6 octobre 2020 à 17 h 30 min

    Merci Hélène

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  4. aifelle
    7 octobre 2020 à 6 h 35 min

    Notre ressenti sur ce livre est le même en effet. Je ne saurais trop te conseiller « au bord de la Sanda », à mon avis encore meilleur. J’ai rencontré l’auteur l’an dernier à Caen, il ressemble à ses livres, il m’avait d’ailleurs parlé de « la fenêtre au sud » qui était en préparation.

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    • 7 octobre 2020 à 7 h 46 min

      Je vais suivre ton conseil et lire Au bord de la Sanda, merci beaucoup ! Les rencontres avec les auteurs sont toujours des moments privilégiés tellement agréables. Vous avez parlé anglais ? Ou bien il parle français ? Audur Ava Olafsdottir le parle magnifiquement, j’avais eu la chance d’assister à une rencontre organisée par la librairie près de chez moi pour la sortie du rouge vif de la rhubarbe, je crois bien. Ca fait quelques année maintenant, damned le temps passe .

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      • aifelle
        7 octobre 2020 à 12 h 23 min

        Il y avait un traducteur disponible (Jean-Christophe Salaun) heureusement ! J’ai rencontré plusieurs fois Audur Ava Olafsdottir, notamment au festival des Boréales, elle tient toujours à parler français, j’aime beaucoup son humour. Le festival est annulé cette année en raison de la pandémie, je m’y attendais. C’est là que j’ai rencontré logiquement le plus d’auteurs nordiques (dont Indridason).

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      • 7 octobre 2020 à 13 h 24 min

        J’ai beaucoup aimé également son humour ! Nous avions tous beaucoup ri.
        J’essaierai de me programmer le festival des Boréales en 2021. Je n’y suis jamais allée, tu me donnes envie de sauter le pas 🤗 Merci !

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