Éditions Arléa, février 2021 ; 93 p.
★★★★★★★★☆☆
Mon avis (Rentrée Hiver 2021, 4) :
La Balade de Galway est un petit texte qui fait du bien, en ces temps de confinement potentiel et de frontières fermées. « Ciel énorme, démesuré, démiurge. Un ciel qui bouge, comme l’océan instable, au-dessus du vert tendre et lumineux des prés à l’herbe courte ». Thierry Clermont nous propose de flâner, de Galway à la Wild Altlantic Way, du Corrib aux ïles d’Aran.
En marchant de par les rues et sur les chemins, il pose le même regard curieux et contemplatif sur la nature et les animaux que sur l’histoire des lieux, les gens qui y vivent et ceux passés par là avant. Cygnes et courlis, frênes et buissons d’aubépine, Coole Lough, les falaises de Moher, la Thoor Ballybee, The Galway Poetry Trail, Quay Street, Lombard Street, la collégiale St Nicolas… « Les mots qui me venaient, lentement m’étaient dictés par d’autres : Yeats, O’Casey et Synge ». Outre ces trois-là, on croise également Joyce, dont l’épouse Nora Barnacle est née à Galway, Michel Déon, Patrick Kavanagh, Samuel Beckett qui y est venu avec son frère durant l’automne 1932, Antonin Artaud, Liam O’Flaherty, Maeve Brennan, de la Guinness et beaucoup de musique, Ken Bruen et même longuement Mike McCormack ! JFK aussi fait une apparition, sur les traces en juin 1963 de son arrière-grand père maternel.
La Balade de Galway, ce sont des mots et des vers qui arpentent le pays et le temps, quelques noms et des lieux qui vont et viennent au rythme de ce récit dépaysant et cultivé, à la musique particulière ; douce aux oreilles et au coeur.
A noter en fin d’ouvrage la bibliographie et la discographie, fort intéressantes – je trépigne personnellement après la traduction française du dernier essai de Colm Toibin, sur les pères de Wilde, Yeats et Joyce.
« Je n’aurai jamais assez de mots. Mes yeux se sont brouillés. Les mots des autres. Et ce temps qui nous pétrit. »
Oh, je découvrirais ce titre avec plaisir !
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je me laisserais bien tenter aussi, ce livre m’a l’air d’être l’antidote à la morosité actuelle 🙂
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Commentaire hors de propos (!): il fait assez froid ces temps-ci, par chez toi, pour porter des gants?
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J’ai pris cette photo il y a deux semaines pile, quand j’ai lu ce livre – je viens de regarder la date haha – le 14 février et oui fichtre mes gants n’étaient pas de trop il y a deux semaines, la preuve j’ai même eu la non envie de les enlever pour prendre cette photo ! Bon alors sans doute je suis une petite nature des doigts, mais on était en dessous de zéro, quand même 🙂 Maintenant on est presque au printemps par contre ici.
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