The Murder Bag, 2014. Traduit de l’anglais par Pierre Brévignon. Paru aux éditions de la Martinière le 22 octobre 2015.
Ma chronique :
Merci à Babelio et aux éditions de la Martinière pour cet envoi ! Des Garçons bien élevés est le premier roman policier de l’écrivain anglais Tony Parsons. De lui j’avais lu il y a une dizaine d‘années « La deuxième Femme », une histoire de mariage recomposé avec un personnage masculin central. Sans m’avoir laissé un souvenir impérissable, c’est une lecture que j’avais appréciée.
Des garçons bien élevés (je ne suis pas fan du titre français mais il n’est finalement pas dénué d’intérêt) : en 1988 ils avaient quinze ans. Sept amis, élèves du prestigieux Potter’s Field College. Des amis pour la vie ; pour la mort, aussi. Vingt ans plus tard, certains de leur bande se font violemment égorger. L’inspecteur (DC) Max Wolfe va mener l’enquête.
Voilà un livre qui se lit vite et bien. J’ai trouvé intéressant de plonger dans les rouages du système policier britannique (même si j’avoue, j’ai eu du mal au début avec tous les sigles : DC (inspecteur), DCI (inspecteur chef), SOCO (service scientifique) etc. Tony Parsons a une écriture fluide, claire, agréable, et de l’humour. On progresse à mesure dans la découverte des différents personnages, de Londres, des lieux (j’ai adoré découvrir l’existence du Black Museum), des quartiers populaires aux demeures huppées ; ah, cette fameuse haine de classe anglaise ! Ca me fascine.
Alors certes, Des Garçons bien élevés n’est pas le polar du siècle : un peu trop de minuscules incohérences, quelques ficelles de genre assez classiques, des personnages souvent caricaturaux et parfois pas très bien différenciés, quelques rebondissements prévisibles… mais qu’importe ! J’ai ressenti de beaux frissons de lecture. Et Max Wolfe est terriblement attachant ; le livre dans son ensemble est attachant.
Alors franchement, pour passer un très agréable moment de lecture, je vous le conseille !
Extraits :
« Après un rapide examen, je conclus que le cliché avait été pris dans les années 1980, à en juger par les couleurs délavées et la coupe mulet arborée par les joyeux prétentiards. Leur coiffure était d’une autre décennie, leur uniforme d’un autre siècle. Duran Duran à Waterloo. »
« Leur visage partageait la même expression stupéfaire, béante et figée par le choc, comme des enfants qui viennent de trouver leur canari mort dans sa cage, ou de percer à jour le déguisement du Père Noël et qui comprennent pour la première fois combien le monde peut être cruel. »
« Par contraste, l’enveloppe qui contenait Adam Jones était totalement flétrie. Un sac d’os pathétique tacheté de mauvais tatouages et de veines meurtries sous une peau traumatisée, souvenirs sordides de milliers d’aiguilles. »
« Et je vis de quelle façon Mallory se servait du silence : il créait un espace où la vérité pouvait s’insinuer. »
« Lui… c’était une créature différente. Pas à cause de la drogue. Parce qu’il était boursier. Nous autres, nos parents payaient pour nos études. Le pauvre Adam, lui, est entré au mérite. »
Le nom de l’auteur me dit vaguement quelque chose ! 😉
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Je l’ai repéré aussi dans un magazine mais je ne l’ai pas encore trouvé dans les librairies et magasins. Je le lirais, car il me tente bien.
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