Nouvelles découvertes irlandaises #11 : avril 2017

Nouvelles sorties en grand format

Avril 2017

Au Scalpel – Sam Millar (Seuil, 6 avril 2017)
• Vengeance – Benjamin Black (Robert Laffont, 6 avril 2017)
Dans les Eaux troubles – Neil Jordan (Joelle Losfeld, 20 avril 2017)

Mai 2017

Dans la Forêt – Edna O’Brien (réédition, Sabine Wespieser, 4 mai 2017)

*

Au Scalpel de Sam Millar

« Karl Kane, l’irréductible privé de Belfast, est confronté à Walter Arnold, l’homme qui a brutalement assassiné sa mère sous ses yeux, quand il était enfant, avant de le laisser pour mort à côté du cadavre. Quand une très jeune fille disparaît après l’incendie suspect de la maison familiale, Kane le soupçonne aussitôt. De fait, Arnold, inexplicablement libéré après de nombreuses années en prison, séquestre l’adolescente ainsi que Tara, une proie moins innocente qu’il y paraît : elle s’est échappée de Blackmore, une institution pour jeunes personnes « à problèmes », après avoir trucidé l’aumônier, un vrai porc, avec des aiguilles à tricoter (viser les yeux !). Walter Arnold travaille à la terreur, au scalpel et à la violence démente. L’ultime combat entre les deux hommes se révélera sauvage et impitoyable. Sans concession mais éclairé par un humour grinçant, Au scalpel est le plus noir et le meilleur roman de la série. »

L’auteur : Né à Belfast en 1958, Sam Millar a fait de la prison en Irlande du Nord comme activiste politique, puis aux États-Unis comme droit-commun. Gracié par le président Clinton, il est rentré au pays et devenu écrivain. Son récit autobiographique On the Brinks a marqué les esprits. Toujours basé à Belfast, il travaille à un récit de hold-up…

Vengeance de Benjamin Black (le cinquième volet des enquêtes de Quirke)

« Un roman aussi noir qu’élégant, par le maître du genre, John Banville, alias Benjamin Black.  »
Victor Delahaye, patron d’une très prospère société dublinoise, emmène le fils de son associé faire un tour en mer. Une fois au large, le jeune Davy Clancy assiste, impuissant, au suicide de Delahaye, qui se tire une balle dans le coeur.
Ce drame attire l’attention de l’inspecteur Hackett et de son ami, le médecin légiste Quirke. Les Delahaye et les Clancy sont rivaux depuis des générations et, lorsque tombe une seconde victime, Quirke ne doute plus que de terribles secrets se cachent au sein de ces deux familles. Dans un monde hanté par la jalousie, l’orgueil et l’ambition, les apparences peuvent être trompeuses…

L’auteur : John Banville est né à Wexford, en Irlande, en 1945, et vit à Dublin. Depuis ses débuts, l’œuvre de cet « orfèvre des mots » a été récompensée par de nombreux grands prix littéraires. Booker Prize 2005 pour La Mer, il a reçu tout récemment le célèbre prix Prince des Asturies pour l’ensemble de son œuvre romanesque, publiée en grande partie chez Robert Laffont, dans la collection « Pavillons », comme son dernier roman, La Lumière des étoiles mortes. Passionné de littérature policière des années 50, il écrit également des romans noirs sous le pseudonyme de Benjamin Black –Les Disparus de Dublin, La Double Vie de Laura Swan, La Disparition d’April Latimer, Mort en été, tous parus chez NiL Éditions ; leur héros récurrent, le médecin légiste Quirke, fait l’objet d’une série télévisée avec Gabriel Byrne dans le rôle-titre, diffusée sur la BBC et disponible en DVD.

Dans les Eaux troubles de Neil Jordan

« Jonathan, un détective anglais expatrié dans une ancienne république soviétique, mène une enquête pour retrouver une jeune fille, Petra, disparue douze ans auparavant. Alors qu’il lutte contre la jalousie et la rancœur depuis qu’il soupçonne sa femme de l’avoir trompé, il croise sur un pont une jeune fille qui s’apprête à se suicider. Il la sauve de la noyade, la raccompagne chez elle, et croit avoir enfin retrouvé Petra. Celle-ci exerce sur lui une fascination manifeste. La situation prend un tournant inattendu, tandis que la ville est le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Dans ce climat de violence, Jonathan doit assumer les conséquences de ses découvertes, résoudre ses problèmes conjugaux et s’occuper de sa fille dont les amies imaginaires sont un peu trop présentes. »

L’auteur : Né en 1950 à Sligo, Neil Jordan est mondialement connu pour ses films (The crying game, Entretiens avec un Vampire, Michael Collins et bien d’autres). Mais il est aussi un écrivain talentueux. De lui j’ai lu (et aimé) Lignes de fond en février 1998 (éditions Plon, 1996 ; réédition en poche chez 10-18, 1999, puis Points, 2006]. A l’époque, j’avais noté ces quelques lignes, écrites par Nicole Casanova, dans La Quinzaine littéraire : « Cette histoire d’amour pleine d’une délicatesse étonnante aujourd’hui, ce poème marin scintillant, cette aventure de guerre et de trahison imprégnée d’intelligence, surpasse encore ce que l’on pouvait attendre de l’auteur, déjà précédé d’une bonne réputation. ». Un autre de ses romans, Confusion a également été publié en 2013 par Joelle Losfeld.

Dans la Forêt d’Edna O’Brien

« Michen est de retour au pays. Celui qui, à dix ans, a été surnommé le Kinderschreck – le croque-mitaine – par un Allemand à qui il avait volé son fusil, sème la terreur sur son passage. Il rackette, menace, insulte la population, bien trop effrayée par de possibles représailles pour le dénoncer aux gendarmes. Depuis la mort de sa mère, enfermé dans sa solitude, il ne répond qu’aux voix qui résonnent dans sa tête.
Eily Ryan, nouvelle venue au village, vient de s’installer dans une maison abandonnée au milieu des champs avec son fils de quatre ans. Sa beauté lumineuse et sa liberté fascinent, en même temps qu’elles suscitent la méfiance. Quand elle disparaît avec l’enfant, on croit d’abord à une fugue…
S’inspirant d’un fait divers qui bouleversa un petit village du comté de Clare en 1994, Edna O’Brien nous entraîne au plus près du délire psychotique d’un meurtrier, alternant de manière troublante les points de vue, celui du protagoniste, ceux de l’entourage et ceux de ses victimes, dans un saisissant roman polyphonique, où l’effroi le dispute à la compassion. »

NB : Le 17 mai prochain au centre Culturel Irlandais, Marc Roger, lecteur public et fondateur de la compagnie La Voie des Livres, fera vivre les mots de cette grande dame des lettres irlandaises.

  5 comments for “Nouvelles découvertes irlandaises #11 : avril 2017

  1. 1 mai 2017 à 8 h 38 min

    J’ai lu On the Brinks de Sam Millar et quelle claque !

    Aimé par 1 personne

    • 1 mai 2017 à 19 h 52 min

      Je n’ai hélas toujours pas lu cette autobiographie, elle attend dans ma PAL… Shame on me !

      J’aime

  2. 1 mai 2017 à 9 h 08 min

    le dernier me tente tout particulièrement ! merci pour ce beau partage, Bises 🙂 🙂

    Aimé par 1 personne

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