Nouvelles découvertes irlandaises #10 : Mars 2017

Sorties prévues en grand format

Mars 2017 :

• L’Herbe maudite – Anne Enright (Actes Sud, le 2 mars 2017)
Luna – Ian McDonald (Denoël, coll. Lunes d’encre, le 16 mars 2017)

Avril 2017

Assez de Bleu dans le Ciel – Maggie O’Farrell (Belfond, le 6 avril 2017)
Mon Midi mon Minuit – Anna McPartlin (le Cherche-midi, le 6 avril 2017)
Mauvaise Prise – Eoin Colfer (Gallimard, Thriller, le 13 avril)

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L’Herbe maudite de Anne Enright

« Cette année, les quatre enfants de Rosaleen Madigan retournent fêter Noël en Irlande, dans la maison de leur enfance. Ce sera la dernière fois. Leur mère, veuve depuis quelques années, a décidé de la vendre.
Constance, l’aînée, arrive avec les courses et toute sa famille. Dan rentre de Toronto, sans son copain Ludo, dont il vient pourtant d’accepter la demande en mariage. Leur cadet, Emmet, qui coordonne des opérations humanitaires, traîne un chagrin d’amour. Et la benjamine, Hanna, actrice à la capitale, apporte ses doutes et ses joies face à sa maternité toute récente.
Anne Enright examine cette réunion familiale et le passé de la fratrie avec une formidable acuité psychologique et son franc-parler réjouissant. Elle insuffle dans son roman une profonde empathie pour ces êtres qui négocient chacun un tournant délicat de la vie.

L’auteur : Anne Enright « appartient à cette tradition de rigueur artistique et de franc-parler irlandais potentiellement explosif » (The Independant). Née à Dublin en 1962, Anne Enright a d’abord été actrice et productrice de télévision avant de se consacrer entièrement à la littérature. Ses livres, essais, nouvelles ou romans, ont été couronnés par de nombreux prix dont le Booker Prize en 2007 pour son ouvrage Retrouvailles (Actes Sud, 2009) –> lire ma chronique

*Pour

Luna de Ian McDonald

« 2110.
Sur une Lune où tout se vend, où tout s’achète, jusqu’aux sels minéraux contenus dans votre urine, et où la mort peut survenir à peu près à n’importe quel moment, Adrianna Corta est la dirigeante du plus récent des cinq «Dragons», ces familles à couteaux tirés qui règnent sur les colonies lunaires. Elle doit l’ascension météoritique de son organisation au commerce de l’Hélium-3. Mais Corta-Hélio possède de nombreux ennemis, et si Adrianna, au crépuscule de sa vie, veut léguer quelque chose à ses cinq enfants, il lui faudra se battre, et en retour ils devront se battre pour elle…
Car sur la Lune, ce nouveau Far West en pleine ruée vers l’or, tous les coups sont permis.
Développé en série télé par CBS, souvent comparé à Game of Thrones à cause de la brutalité de ses intrigues, récompensé par le Gaylactic Spectrum Award 2016, Luna est le premier volume d’une trilogie. »

L’auteur : Ian McDonald est né en 1960, à Manchester. C’est l’un des auteurs de science-fiction les plus talentueux et les plus récompensés. Il est notamment connu pour son roman Le fleuve des dieux qui a reçu de nombreux prix. Ian McDonald vit à Belfast avec sa femme. Je suis bien décidée à enfin découvrir cet auteur !

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farrell bleuAssez de Bleu dans le Ciel – Maggie O’Farrell

« Avec un art de la construction vertigineux qui mêle les lieux, les époques et les voix, Maggie O’Farrell donne vie à une galerie de personnages complexes et livre la bouleversante radiographie d’un mariage, des forces qui le soudent aux pressions qui le menacent. Encensé par une presse unanime, un roman puissant, à la fois drôle et poignant.
Une maison à des kilomètres de tout.
Autour, rien que l’herbe verte, les trembles aux feuilles chargées de pluie et le ciel changeant du Donegal. Ce refuge, Daniel Sullivan s’apprête à le quitter le temps d’une semaine pour se rendre aux États-Unis, son pays d’origine. C’est l’anniversaire de son père, qu’il n’a pas vu depuis des années.
Dans la voiture qui le conduit à l’aéroport, une voix retentit à la radio : celle d’une femme dont il est sans nouvelles depuis vingt ans, son premier amour.
Les souvenirs se déversent. Replonger dans le passé, comprendre ce qui le pousse à abandonner ceux qu’il aime, Daniel ne pense plus qu’à ça.
Mais il y a son épouse Claudette, star de cinéma fantasque, passionnée, qui a choisi d’organiser sa propre disparition pour échapper au monde. Comment lui révéler l’homme qu’il est véritablement ? Que peut-il encore promettre, lui qui n’a jamais su que fuir ? »
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L’auteur : Maggie O’Farrell est une auteure que j’adore. Voir ma notice.

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Mon Midi mon Minuit – Anna McPartlin

« À la suite d’un drame, le monde d’Emma, jusque-là rempli de promesses, s’effondre. La jeune femme plonge dans le désespoir. Ses amis font alors bloc autour d’elle pour tenter de lui redonner le goût de vivre…

Comment survivre à la perte et au chagrin ?
Quel courage l’existence peut-elle parfois exiger de nous ? »

L’auteur : Après une carrière dans le stand-up, Anna McPartlin est devenue romancière. Elle est l’auteur, au Cherche Midi, des Derniers jours de Rabbit Hayes, son premier roman publié en France.

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colfer newMauvaise Prise – Eoin Colfer

« L’ancien militaire Daniel McEvoy s’apprête à quitter le monde sans foi ni loi de la pègre du New Jersey pour se concentrer sur sa nouvelle vie de patron de club. Mais lorsqu’il se retrouve au fond de l’Hudson, enfermé dans un taxi de la mort, après avoir été kidnappé par deux flics qui comptaient faire de lui le héros d’un snuff-movie, il comprend qu’il n’en a pas fini avec les manigances et les vengeances des barons du crime de Cloisters.
Si Dan veut survivre, il devra échapper à des malfrats qui se trouvent des deux côtés de la loi, et retrouver sa tante qui lui avait jadis tout appris sur l’art de caresser les filles.
Suite de Prise directe, Mauvaise prise déploie à nouveau toute la verve iconoclaste d’Eoin Colfer, qui s’exprime à travers une série de personnages superbement à côté de la plaque et de situations burlesques et irrésistibles. La mafia du New Jersey, cocasse et nourrie de culture télévisuelle, en version très noire. »

C’est le deuxième opus des aventures de Daniel McEvoy, paru en 2013 sous le titre Screwed. J’avais été déçue par le premier, Prise directe (lire ma chronique par là)

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Sorties en poche

Nouveautés :

Tout ce qui est solide se dissout dans l’air – Darragh McKeon (10-18, le 16 mars 2017)
Les Hôtes de la nation – Frank O’Connor (La Table ronde, coll. la petite Vermillon, 6 avril 2017)

Et l’an dernier :

J’y suis presque – Nuala O’Faolain (Sabine Wespieser poche, novembre 2016
Oliver ou la Fabrique d’un Manipulateur – Liz Nugent (J’ai Lu, août 2016)

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Tout ce qui est solide se dissout dans l’air de Darragh McKeon (paru en grand format chez Belfond en 2015)

« Dans ce roman d’un réalisme incroyable, McKeon relate la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, qui marquera le début de la chute de l’empire soviétique.
Dans un minuscule appartement de Moscou, un petit prodige de neuf ans joue silencieusement du piano pour ne pas déranger les voisins. Dans une usine de banlieue, sa tante travaille à la chaîne sur des pièces de voiture et tente de faire oublier son passé de dissidente. Dans un hôpital non loin de là, un chirurgien s’étourdit dans le travail pour ne pas penser à son mariage brisé. Dans la campagne biélorusse, un jeune garçon observe les premières lueurs de l’aube. Du ciel cramoisi, inquiétant, les oies tombent.
Nous sommes le 26 avril 1986. Il s’est passé quelque chose à Tchernobyl… »

Mon coup de coeur de la rentrée littéraire d’automne 2015. Lire ma chronique ici

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Les Hôtes de la Nation de Frank O’Connor. A lire absolument.

« On a dit de Frank O’Connor qu’il était un «Flaubert au milieu des bocages irlandais». Ce premier recueil de nouvelles à paraître en français contient onze de ses plus célèbres histoires. Chacune met en scène cette mystérieuse ligne de force à partir de laquelle des individus prédisposés à l’acquiescement se raidissent : le cœur se durcit au moment même où on l’imagine sur le point de s’adoucir. Dans la nouvelle éponyme, deux soldats britanniques emprisonnés se lient d’amitié avec leurs geôliers, qui reçoivent un jour l’ordre de les exécuter. Dans Les Lucey, un père refuse de serrer la main de son frère à cause de sa fierté blessée par la mort de son fils. Ces histoires généreuses d’esprit et fines de sentiment mettent en scène coutumes, piétés, superstitions, amours et haines à un moment où les conditions de la vie moderne déchirent lentement le tissu de la société irlandaise. »

L’auteur : Son vrai nom est Michael O’Donovan, et il est né dans la ville de Cork. Il rejoint les « Irish Volunteers » et combat du côté républicain pendant la guerre civile. Il a dirigé l’Abbey Theatre et a enseigné à l’université d’Harvard, à Northwestern University ainsi qu’au Trinity College de Dublin, qui l’a récompensé par un « D. Litt. » en 1962. Il a publié des centaines de nouvelles, des traductions de poésie en gaélique, deux romans, des pièces de théâtre, une biographie ainsi qu’une autobiographie en deux tomes et un important essai sur l’art de la fiction. O’Connor fut un maître de la nouvelle et un brillant traducteur. Enfance, sexe, religion, communauté – ces thèmes sont récurrents dans les histoires de cet écrivain.

J’y suis presque de Nuala O’Faolain

« « Je ne savais pas que je m’embarquais pour un voyage quand j’ai écrit les premiers mots de On s’est déjà vu quelque part ?, et je ne pensais pas que des eaux calmes m’attendaient peut-être, moi aussi. Mais je comprends qu’un mouvement a commencé à ce moment-là qui ne sera pas terminé avant que je connaisse la sérénité. Sans doute parce que je peux entrevoir le lac de la pièce où j’écris cela, je me dis parfois que j’y arrive, que j’y suis presque. »
Avec le succès de On s’est déjà vu quelque part ?, son premier récit autobiographique (SW poche, 2015), très rapidement suivi d’un roman, Chimères (Sabine Wespieser éditeur, 2004), la vie de Nuala O’Faolain a radicalement changé : d’éditorialiste solitaire, les pieds solidement ancrés dans la terre irlandaise, elle est devenue un écrivain reconnu, installé une partie de l’année aux États-Unis.
Intelligent, lucide et généreux, J’y suis presque (première édition : 2005), son deuxième livre de mémoires, est avant tout le roman d’une vie, la sienne : celle d’une femme dans la cinquantaine à qui tout sourit enfin, mais dont la quête de sérénité se heurte sans trêve aux fantômes du passé. Si elle y est presque, rien n’est jamais gagné, et c’est à la lumière de cette contradiction intime que s’est écrite l’œuvre intense de cet auteur trop tôt disparu (née en 1940, Nuala O’Faolain est morte en 2008). »

L’auteur : Nuala O’Faolain est née à Dublin en 1940 et morte, dans la même ville, en 2008. C’est une auteure à découvrir absolument. Pour lire sa bio et feuilleter ses titres chez Sabine Wespieser, c’est par là.

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Oliver ou la Fabrique d’un Manipulateur de Liz Nugent (paru en grand format chez Denoël en septembre 2015)

« Avec ce premier roman, Liz Nugent signe une pépite de suspense psychologique. » Marion Pluss – Elle Oliver ou la fabrique d’un manipulateur Alice et Oliver Ryan sont l’image même du bonheur conjugal. Complices, amoureux, ils mènent la belle vie. Pourtant, un soir, Oliver agresse Alice avec une telle violence qu’elle plonge dans le coma. Alors que tout le monde cherche à comprendre les raisons de cet acte d’une brutalité sans nom, Oliver raconte son histoire. Tout comme les personnes qui ont croisé sa route au cours des cinquante dernières années. Le portrait qui se dessine est stupéfiant. Derrière la façade du mari parfait se cache un tout autre homme. Nouveau génie du suspense psychologique, Liz Nugent dissèque la fabrication fascinante d’un monstre, du mal à l’état pur. »

L’auteur : Liz Nugent est née en 1967 à Dublin. Scénariste et romancière, son deuxième roman Profil bas vient de paraître en France chez Denoël (février 2017)

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A bientôt, pour de nouvelles découvertes irlandaises !

  5 comments for “Nouvelles découvertes irlandaises #10 : Mars 2017

  1. 10 mars 2017 à 21 h 20 min

    J’avais beaucoup aimé « On s’est déjà vu quelque part? » de Nuala O’Faolain, donc je lirai avec plaisir « J’y suis presque », mais seulement après m’être penchée sur « Chimères » ( qui est dans ma wishlist depuis un bon moment déjà ) ^^

    Merci pour toutes ces découvertes 😉

    Aimé par 1 personne

  2. 19 mars 2017 à 17 h 08 min

    Oh la la, que d’envies tout cela me donne ! J’aime bien O’Farrell, plutôt bien Enright, j’adore O’Faolain. J’ai lu le Nugent à sa sortie en 2015; pas mal du tout. J’ai vu qu’un second a été récemment traduit en français.

    Aimé par 1 personne

    • 29 mars 2017 à 23 h 26 min

      Je n’avais pas lu « Oliver… » à sa sortie, je me rattrape avec celui-ci : je l’ai bien entamé et j’accroche !

      J’aime

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